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Madagascar | Perpétuité obtenue envers le violeur d’une enfant de 9 ans

Les cas de viol ne cessent de faire des échos dans le district de Nosy Be. Un homme vient d’être condamné à perpétuité. Sanction exemplaire. Les juges de la Cour criminelle de Nosy Be ont tranché sur le sort d’un homme qui a violé la petite fille de sa femme.  Il est condamné à perpétuité. Ce verdict est tombé, mardi, selon le rapport du Réseau de protection de l’enfant (RPE) à Nosy Be, envoyé hier. «Les juges ont annoncé que de telles violences sont inadmissibles, surtout que l’auteur est sensé être le tuteur de l’enfant », rapporte ce réseau dans un communiqué, hier. Cette peine conviendrait à la grand-mère, appellée Marie.  «Marie n’a pas réclamé d’amendes.  Elle a juste demandé à ce que ce violeur écope de la sanction qu’il mérite», précise Sousanah Yahyah, responsable du service de district du ministère de la Population, de la protection de l’enfant et de la promotion de la femme à Nosy Be. Mariella (nom d’emprunt), la victime n’est âgée que de 9 ans.  Marie est la sœur de sa grand-mère. Elle l’a hébergée lorsque cette dernière est décédée. L’auteur du viol, âgé de 43 ans, est son second mari. Cet acte de barbarie remonte à mai 2016, lorsque Marie quitte son foyer pour soigner l’un de ses enfants à Ambanja. Maladie sexuelle « Elle a laissé à cet homme la prise en charge de ses enfants, ainsi que de Mariella. C’est pendant son absence qu’il a commencé à la violer.  Il est monté sur le lit où elle dormait  et l’a empêchée de crier, en menaçant de la tuer. Mariella nous a raconté qu’il avait mis son pantalon sur sa bouche pour qu’elle n’émet pas de cri», renchérit Sousanah Yahyah. Ce viol est devenu une habitude chez ce quadragénaire. Il l’aurait répété chaque fois que Marie s’absentait.  La fille en a souffert. Elle a dû cesser les cours. « Tellement, elle avait mal. Elle a attrapé une infection sexuellement transmissible de ce rapport », précise un responsable du RPE. Cette affaire n’a été découverte qu’en octobre 2016. Mariella a été vite soignée dans un centre hospitalier d’Antsiranana, doté de spécialistes en gynécologie et pédiatrie. Le fonds des Nations Unies pour l’enfance (Unicef) a soutenu la famille dans la prise en charge.