Saintes | Dix ans de réclusion pour le pédocriminel angérien accusé de viols et agressions sexuelles sur ses trois belle-filles mineures

La cour d’assises de la Charente-Maritime a condamné à dix années de réclusion et à une obligation de soins l’Angérien jugé depuis jeudi pour viols et agressions sexuelles sur ses trois belles-filles.

Me Alisson Curty défendait l’accusé. Photo T. C

Son avocate, Me Alisson Curty, du barreau de Rochefort, avait tenté un coup de poker en plaidant la requalification des faits en atteintes sexuelles sur mineures :

« Pour qu’ils soient qualifiés de viols ou d’agressions sexuelles, il faut nécessairement l’un des quatre éléments matériels suivants : la violence, la menace, la surprise ou la contrainte morale »

Si les trois premiers points pouvaient être aisément éliminés, la contrainte morale demeurait discutable.

Pouvait-elle venir de la différence d’âge ?

« Dans cette famille où l’on n’apprend pas les mêmes codes que les autres, sans le moindre tabou, il n’y a pas de cloisonnement entre la sexualité des adultes et celle des enfants », décrivait Me Curty.

L’autorité d’un beau-père pouvait-elle être invoquée ?

« L’autorité était détenue par la mère, qui giflait son mari en cas de “bêtises”, plaidait l’avocate.

C’est elle, la grande absente dans le box.

Mon client raisonne comme un enfant, il en a le vocabulaire. »

La vision des choses était évidemment toute autre pour Me Mégane Mironneau, avocate de deux des trois belles-filles constituées parties civiles.

« Chaque acte s’achevait par :

“Je t’aime ma fille, surtout ne dis rien à ta mère.”

Pourquoi dire ça si on pense n’avoir rien à se reprocher ? »

Et de se scandaliser que, après six ans d’instruction, l’accusé conserve toujours chez lui un album de photos montrant des mineures nues ou en tenue “provocante”.

Pour sa part, l’avocat général a requis sept ans de prison assorti d’un suivi socio judiciaire de cinq ans à l’encontre d’un homme qu’il décrit « indifférent à autrui et pour qui enfants comme adultes ne sont que des objets sexuels ».

Surtout, il a fermement rappelé le contexte de faits vieux de vingt à trente ans :

« Ce ne sont pas trois jeunes femmes que vous voyez qui accablement ce vieil homme dans le box, mais trois petites filles qui ont subi les agissements d’un quadragénaire dans la force de l’âge »

Source : Sud Ouest

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