Lyon | Un grand-père incestueux condamné pour plusieurs cas de viols

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10 ans de réclusion pour les viols incestueux répétés du grand-père
A 78 ans, Henri D. a été condamné à 10 ans de prison, pour des viols et agressions sexuelles sur 6 victimes, dont ses petites-filles âgées de 2 à 12 ans au moment des faits.

La cour d’assises du Rhône a condamné jeudi un septuagénaire à 10 ans de réclusion criminelle pour des viols et agressions sexuelles commis sur des mineures, dont ses petites-filles, durant près de 20 ans.

Les 6 victimes étaient âgées de 2 à 12 ans au moment des faits. Parmi elles figurent 3 petites-filles de Henri D., 78 ans, ancien technicien supérieur de l’ORTF qui a exercé dans le Cher et la région lyonnaise.

Les trois autres fillettes étaient des amies des petites-filles, voisines des grands-parents. Une nièce par alliance, aujourd’hui âgée de 50 ans, a aussi déposé à la barre lors du procès qui s’est tenu depuis lundi à huis clos. Elle a été entendue comme témoin en raison de la prescription des faits la concernant, remontant à 1976.

L’avocate générale avait requis une peine de 15 ans de réclusion criminelle, décrivant

“une famille vérolée depuis tant d’années par l’inceste omniprésent, malgré les signaux de toutes ces petites filles”.

Surnommé “papy gâteau”, le grand-père allait souvent chercher les enfants à la sortie de l’école. Il offrait des sucreries avant de se livrer à des agressions sexuelles devenues rituelles. Les victimes ont exposé leur état de sidération et la culpabilité ressentie à cause de ces agissements.

Inspirant la confiance dans son entourage, le vieux monsieur isolait les petites filles pour passer ses mains dans leurs culottes. Les scènes se produisaient dans la voiture sur le trajet, sur le canapé devant la télévision, parfois la nuit dans la chambre des fillettes lorsqu’elles étaient hébergées à son domicile.

Selon les avocats des victimes, les faits se sont reproduits “à des milliers de reprises sur une période bien plus longue” que la durée de la prévention retenue par la cour (1994-2012).

Les déviances du grand-père ont été signalées à plusieurs reprises à partir de 2000, sans franchir la barrière de l’omerta familiale.

“Nos sociétés ont été trop longtemps permissives, dans l’aveuglement. Heureusement, les temps changent”,

a déclaré Jean-Michel Detroyat, un des avocats des parties civiles. Celui de la défense a aussi dénoncé

“la contagion épidémique du silence qui a participé au traumatisme des victimes”.

Serge Pasta a plaidé “le doute” sur la qualification de viol, estimant que les pénétrations digitales étaient difficiles à établir compte tenu de l’âge des victimes et de l’ancienneté des faits. L’avocat a aussi mentionné une agression sexuelle subie par l’accusé à l’âge de 8 ans dans le cercle familial.

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