Vesoul | Un jeune de 19 ans prend un an ferme pour agression sexuelle sur sa nièce de 5 ans

Un jeune homme, souffrant d’une légère déficience mentale, a été condamné à un an de prison ferme, après une agression sexuelle sur sa nièce âgée de cinq ans. Les faits, très graves, auraient pu être qualifiés de tentative de viol.

Photo d’illustration Lionel VADAM

Il avait reconnu les faits depuis le début. Pourtant, devant le tribunal correctionnel de Vesoul jeudi, le prévenu soupçonné d’agression sexuelle incestueuse, est revenu sur sa position. Avec sa nièce, il assure qu’il ne « s’est rien passé ».

L’affaire remonte à août 2015.

À l’époque, le prévenu, alors âgé de 19 ans, est en vacances chez son frère, dans un village du canton de Jussey, lorsqu’un après-midi, sa belle-sœur a besoin de faire des courses et lui confie la garde des deux enfants.

Lorsqu’elle rentre, elle entend les pleurs de sa fille, 5 ans à l’époque des faits, puis la surprend en train de remonter sa culotte.

La petite finit par lui décrire une scène terrible.

« Elle a déclaré que tonton avait fait l’amour avec elle », rapporte le juge Baud.

Très vite, les frères et sœurs de l’oncle, souffrant d’une légère déficience mentale, sont mis au courant, et tentent de savoir ce qui s’est passé.

À tous, il avoue avoir fait une bêtise.

Une plainte est déposée et la procédure s’enclenche.

Devant les gendarmes, puis à nouveau devant le juge d’instruction, de même qu’avec le psychologue puis le psychiatre, le tonton, désormais sous curatelle renforcée, réitère ses aveux, sans pouvoir toutefois expliquer son geste.

Il dit même avoir essayé de pénétrer la fillette, et devant le juge d’instruction, précise que si la maman n’était pas arrivée, il « aurait violé la petite ».

Pourtant, à la barre jeudi, le prévenu nie tout en bloc.

« On a regardé un film, et après, on a chahuté et je l’ai pincé au bras et à la jambe sans le faire exprès, c’est pour ça qu’elle a pleuré. »

« Mais pourquoi avoir raconté ça pendant tout ce temps ? », interroge le juge Baud.

« Je ne savais plus où j’en étais, j’étais perdu », répond le prévenu, dont l’altération du discernement a été mise en évidence par les deux expertises pratiquées.

« Heureusement que la victime n’est pas là pour entendre ça », s’insurge Me Bertholde, qui rappelle que « la question de la qualification criminelle s’est posée, vu les déclarations, mais pour la petite, c’était déjà une procédure lourde. »

Pour le procureur, le tribunal devra entrer en voie de condamnation :

« Il y a des éléments qui concordent tous dans le même sens.

Aujourd’hui, votre revirement inquiète.

Vous niez l’évidence. »

Il requiert à l’encontre du prévenu la peine de 18 mois de prison assortis d’un sursis avec mise à l’épreuve (SME).

« J’ai cru moi aussi que mon client réagissait par peur des conséquences », tente Me Poirot,

« Ses sœurs aussi, qui l’ont soutenu malgré les faits, ont parlé avec lui mais ce n’est pas non plus par peur de l’abandon.

Je ne comprends pas pourquoi il s’entêterait à vous dire ça si ce n’était pas vrai », a-t-elle avancé.

Sans convaincre.

Le tribunal a condamné son client à une peine de 2 ans de prison dont un an SME, avec interdiction de tout contact avec la victime et les mineurs en général, ainsi que son inscription au fichier judiciaire des auteurs d’infractions sexuelles.

Source : Est Républicain

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