Saint-Nazaire | Un collégien de 14 ans victime d’attouchements

Condamné pour viols par le passé, un habitant de Rezé avait manipulé l’adolescent sur les réseaux sociaux. Il a été condamné à deux ans ferme.

Les faits s’étaient déroulés en juin dernier aux abords de la gare de Saint-Nazaire (©Echo Presqu’île)

Un homme qui avait dragué un collégien de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) sur Snapchat en juin dernier, avant de l’embrasser et de le caresser lors de leur rencontre physique, a été condamné vendredi 28 septembre à deux ans de prison ferme et maintenu en détention par le tribunal correctionnel de Nantes.

Cet habitant de Rezé de 31 ans, avait il est vrai déjà été averti par la justice : il avait été condamné à quatre reprises par le passé à Mont-de-Marsan (Landes) pour des « viols » et des « agressions sexuelles » sur des mineurs.

Il avait notamment purgé trois ans d’emprisonnement pour ces faits, et était sous le coup de deux suivis socio-judiciaires.

C’est en fait la direction du collège qui avait signalé ces faits au parquet de Saint-Nazaire, après avoir été alertée par des camarades de cet élève de 14 ans : d’habitude « souriant », il se livrait à des « emportements » inhabituels.

Des collégiens avaient aussi eu écho de leur rencontre aux abords de la gare de Saint-Nazaire, où il n’y avait pas eu de rapport sexuel mais une « corruption de mineur » suffisante aux yeux de la justice.

Drague sur SnapchatLors de l’enquête, le prévenu a assuré qu’il ignorait que l’adolescent était mineur, puisque ce dernier avait indiqué sur Snapchat être majeur.

Le prévenu avait toutefois eu des « doutes » sur son âge, a-t-il admis à l’audience, puisqu’il lui avait demandé de lui présenter sa carte d’identité…

Celle-ci étant « illisible », il n’avait pas pris d’autres précautions.

Lors de l’audience, le Rezéen a lancé à l’adolescent :

Tu n’as rien à te reprocher, tout est de ma faute. Je te présente mes excuses, à toi et ta famille, pour le mal que je vous ai fait. Fais ta vie, et continue à avancer.

L’avocate du collégien confirme :

Il y a beaucoup de culpabilité chez lui. Quand on a 14 ans et demi, on peut faire des choses inappropriées et qui peuvent vous mettre dans des situations très dangereuses…

L’audience s’est à vrai dire concentrée sur l’enquête de personnalité du prévenu, un conducteur d’engins agricoles célibataire et sans enfant, qui avait pourtant entamé un suivi « très approfondi » avec une psychologue pendant ses trois ans d’emprisonnement au centre de détention d’Argentan (Orne).

« Je connais mon attirance pour les jeunes garçons »Mais celui-ci a connu « une coupure » avant qu’il ne parvienne à se faire soigner à Nantes, en psychiatrie, à l’hôpital Saint-Jacques.

Le prévenu a soufflé :

Je connais mon attirance pour les garçons plus jeunes, ça fait des années que je travaille psychologiquement et psychiatriquement dessus… Mais ce n’est pas si facile qu’on croit de se battre contre ça.

Ça me revient le plus souvent dans mes moments d’inactivité : quand je n’ai rien à faire, je vais traîner sur les sites internet.

Source : actu.fr

 

Source(s):