Nevers | Seize ans de réclusion criminelle pour viols sur ses belles-filles mineures

Un Neversois de 63 ans a été condamné, mercredi 3 octobre, à seize ans de réclusion criminelle pour des viols sur trois mineures de 15 ans de son entourage.

La cour d’assises de la Nièvre © Christophe MASSON

À l’issue du procès d’un sexagénaire accusé d’une série de viols et d’agressions sexuelles incestueux sur des mineures de 15 ans, le soulagement s’est lu sur les visages des victimes et de leurs proches.

Quelques larmes ont coulé. Deux des trois victimes se sont étreintes. La peine de seize ans de réclusion criminelle, prononcée mercredi 3 octobre après-midi, par la cour d’assises de Nevers, ainsi que la reconnaissance totale de la culpabilité de l’accusé iront peut-être dans le sens de l’apaisement.

Depuis lundi 1er octobre, le Neversois de 63 ans a eu à répondre, devant la cour, de tentatives de viol, de viols et d’agressions sexuelles commis à l’encontre de trois enfants. Les débats se sont tenus à huis clos.

Les faits commis sont parfaitement établis par les déclarations suffisamment circonstanciées des victimes, le traumatisme constaté et la reconnaissance de ces mêmes faits par l’accusé.

Patrice Bresciani (président de la cour d’assises de la Nièvre)

La première série de faits s’étale du 1er janvier 1985 au 1er janvier 1989. La victime avait alors entre 8 et 12 ans lorsqu’elle a été abusée par le compagnon de sa maman. L’homme a ensuite récidivé, du 30 août 1993 au 29 août 2000, auprès de la fille de sa nouvelle conjointe, victime de 10 à 15 ans. Les derniers faits reprochés dates de l’été 2015. Ils concernent la petite-fille de la nouvelle amie de l’accusé qui n’avait que 4 ans et demi.

La cour d’assises a répondu “oui” à l’ensemble des questions posées. Et le sexagénaire a été déclaré coupable de l’ensemble des faits reprochés. Le président Patrice Bresciani a motivé le jugement : “Les faits commis sont parfaitement établis par les déclarations suffisamment circonstanciées des victimes, le traumatisme constaté et la reconnaissance de ces mêmes faits par l’accusé.”

La pénétration digitale et donc le viol sur la plus jeune des victimes n’ont pas fait l’ombre d’un doute.

Lors des débats, l’accusé reconnaissait des attouchements sur la plus jeune victime. Pas davantage. [Mardi] soir, il a fini par reconnaître l’intégralité des faits reprochés.

Paul-Édouard Lallois (Avocat général)

À l’annonce du verdict, une clameur de soulagement s’est élevée dans la salle d’audience. “Lors des débats, l’accusé reconnaissait des attouchements sur la plus jeune victime. Pas davantage”, confie l’avocat général, Paul-Édouard Lallois.

Une position qui a cédé face aux questions insistantes du représentant du ministère public. “[Mardi] soir, il a fini par reconnaître l’intégralité des faits reprochés.” Y compris les viols. ”

La victime n’a pas de tendance à une pensée déréelle et ses souffrances sont semblables à celles ressenties par des victimes d’actes sexuels”, poursuit le président de la cour, qui a estimé que les gestes reproduits par l’enfant devant sa maman et la police étaient suffisamment éloquents.

C’est au regard de la “longue période” au cours de laquelle les faits ont été commis et d’une précédente condamnation pour détention d’images à caractère pédopornographique que la cour a prononcé une peine de 16 ans de réclusion criminelle. L’avocat général avait requis le maximum, soit 20 ans.

La cour a également condamné le sexagénaire à l’obligation de ne plus entrer en contact avec les victimes, ni avec des mineurs en général et l’a privé, pour dix ans, de ses droits civiques, civils et de famille. Un verdict prononcé à l’issue de “deux jours de débats lourds”, confie Paul-Édouard Lallois.

Audience civile.

“Des vies ont été détruites”, lance Me Thibault De Saulce Latour, avocat des victimes. La cour a condamné l’accusé à verser 40.000 euros de dommages et intérêts aux deux premières victimes ainsi que 3.000 euros chacune au titre des frais de justice.

Puis 10.000 euros à la troisième et plus jeune des victimes, 3.000 euros à chacun de ses parents et 3.000 euros pour couvrir les frais de justice.

Source : lejdc

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