Vatican | Mgr Pietro Amenta, juge de la Rote, pédocriminel récidiviste; du sursis pour possession d’images pédopornographiques

Mgr Pietro Amenta a plaidé coupable après la découverte de 80 photos pédopornographiques sur son ordinateur et a été condamné, jeudi 15 février, à 14 mois de prison avec sursis.

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Un prélat auditeur du Tribunal de la Rote romaine, la plus haute juridiction de l’Église en matière de procès matrimoniaux, a été condamné jeudi 15 février par un juge de Rome pour détention d’images à caractère pédopornographiques, rapporte le quotidien Il Messaggero.

Ayant choisi de plaider coupable, Mgr Pietro Amenta, 55 ans, prêtre du diocèse de Matera (sud de l’Italie), a écopé d’une peine de 14 mois de prison avec sursis.

Selon le quotidien romain, l’affaire aurait éclaté un soir du mois de mars après une altercation, quand un jeune Roumain de 18 ans a accusé un homme d’attouchement dans un marché.

Connu de la police

Pour expliquer ses gestes ambigus, l’homme, qui s’est révélé être prêtre, a d’abord argué du peu de place entre les étals, avant de s’enfuir, poursuivi par le jeune homme.

Tous deux ont ensuite été rattrapés par un agent municipal hors service, avant l’arrivée d’une voiture des carabiniers auprès de qui le jeune homme s’est plaint d’avoir été victime à deux reprises d’attouchements par le prêtre.

Lors des vérifications par les carabiniers, il est apparu que le jeune Roumain n’était pas connu des services de police italiens tandis que le prêtre, prélat auditeur à la Rote depuis 2012, avait déjà fait l’objet d’une plainte pour actes obscènes en 1991 et, en 2004, pour harcèlement sexuel. En 2013, il avait également porté plainte après avoir été volé par deux transsexuels.

Enquêtes au Vatican

Lors d’une perquisition chez lui, les carabiniers ont alors trouvé sur son ordinateur 80 photos pornographiques avec des mineurs au premier plan. S’il a nié les avoir téléchargées, le prêtre a ensuite choisi de passer un marché avec la justice italienne.

Si ce cas intéresse la justice italienne, le promoteur de justice de l’État de la Cité du Vatican avait révélé, début février lors de la rentrée judiciaire vaticane, que ses services instruisaient actuellement deux cas de pédophilie de la part de personnes travaillant pour le Vatican.

Jusqu’ici, un seul cas était connu : celui d’un prêtre de la nonciature à Washington visé par une enquête pour possession d’images pédopornographiques.

« Les investigations engagées sont au stade préliminaire et sont menées consciencieusement, avec la réserve la plus absolue, par respect pour toutes les personnes concernées »,

avait assuré le procureur Gian Piero Milano, faisant part de « la détermination » de la justice vaticane en la matière.

Nicolas Senèze, à Rome (avec Il Messaggero)

Source : La-Croix

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