Grisolles | Régis, 30 ans, avait des rapports sexuels avec une mineure de 14 ans

Les rapports sexuels se faisant «Une fois par semaine environ, chez moi ou chez elle»

Le collège Jean Lacaze, à Grisolles. @ Capture Google streetview

Le pédocriminel de 30 ans avait bien du mal à expliquer comment il s’était retrouvé à entretenir durant plusieurs mois des rapports sexuels avec la copine de sa fille venant à peine d’avoir 14 ans.

Veste à capuche grise, mal rasé, Régis est père de deux enfants et agent de sécurité dans une entreprise aérienne de Toulouse.

Des poursuites pour des atteintes sexuelles sur mineur de 15 ans qui tombaient bien mal pour le prévenu en pleine polémique sur le consentement sexuel des mineurs.

«Ce dossier colle à l’actualité», plaidait Me Virginie Béteille.

Elle se plaisait à rappeler l’affaire de Pontoise où un homme de 28 ans est jugé, depuis hier, pour des atteintes sexuelles sur une fillette de 11 ans. Un point que ne manquait pas de relayer aussi la substitut:

«Un projet de loi est à l’étude», confirmait Julie Sirère.

Le président Lenfantin se posait la question :

«Comment on passe d’amis des parents à petit ami de leur fille ?»

Les faits, qui avaient eu lieu entre mars et juin 2017 à Grisolles, avaient fini par être révélés par une CPE du collège Jean-Lacaze.

«La question est d’ailleurs venue dans l’établissement lorsque l’on s’est demandé si cette collégienne de 5e était enceinte», indiquait le président.

Entendue une première fois à la brigade de gendarmerie, l’ado parlait d’un piratage de son compte Snapchat pour faire taire la rumeur. Les investigations continuaient, la jeune fille ne pouvait plus nier.

Elle confirmait qu’au lendemain de fêter ses 14 ans, elle avait eu une première relation sexuelle, au domicile de ses parents avec Régis.

Placé en garde à vue, le père de famille reconnaissait la relation avec la copine de sa fille.

«Comment en êtes-vous venus à échanger des messages avec elle ?», s’interrogeait le président.

«Je la voyais à la sortie du collège, elle venait à la maison voir ma fille… Nous sommes devenus vachement complices (sic)» répond le pédocriminel.

«Vous avez l’habitude d’envoyer des messages à des ados ?»

«Non»

«Et le 22 mars, la première fois cela s’est passé comment ?», insistait le juge.

Se retournant vers son avocat pour trouver une réponse, le prévenu obtenait de Me Rafaël Mattar :

«C’est à vous que l’on pose la question»

«On s’est donné rendez-vous et cela a dérivé…», lâchait-il sans convaincre.

«Vous venez avec des préservatifs», lui répondait plus tard Me Beteille pour démontrer que le trentenaire avait calculé son coup.

«Quelle était la fréquence de vos rapports ?», continuait le juge.

«Une fois par semaine environ, chez moi ou chez elle».

«Elle est consentante, certes, si l’on peut parler de consentement pour une gamine qui vient d’avoir 14 ans», plaidait Me Virginie Beteille qui parlait aussi d’une trahison pour la famille de la victime.

Une trahison qui allait coûter cher à ce père de famille, le tribunal suivant les réquisitions à 10 mois assortis d’un sursis avec mise à l’épreuve avec inscription au fichier des délinquants sexuels, et refus de la suspension de non-inscription au casier judiciaire de la peine.

Il était aussi condamné à régler 4 500 € aux parties civiles.

Source: ladepeche

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