Ferrières-en-Brie | Une mère de famille accusé d’avoir poignardé son enfant de 10 ans

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“Il a été découvert caché dans une valise à roulettes, dans une benne à gravats…”
À peine un jour après sa disparition signalé par son père, un garçon de 10 ans a été retrouvé mort, atteint de plusieurs coups de couteaux. Son corps était caché dans une valise à roulettes. La mère de l’enfant a été mise en examen pour homicide volontaire et placée en détention provisoire.

Jeudi 27 janvier 2022, dans l’après-midi, le corps d’un enfant de 10 ans, disparu la veille, a été retrouvé à Ferrières-en-Brie (Seine-et-Marne).

Laureline Peyrefitte, la procureure de Meaux, précise dans un communiqué:

“Il a été découvert caché dans une valise à roulettes, dans une benne à gravats à une centaine de mètres du pavillon familial”

D’après les premières constatations, le garçon serait mort après avoir reçu plusieurs coups de couteaux.

Sa mère, introuvable depuis la veille de cette découverte, était recherchée par la police vendredi 28 janvier au matin.

Décrite comme fragile psychologiquement, elle est soupçonnée d’avoir poignardé à mort son fils.

À la mi-journée, celle-ci a été interpellée dans le Val-de Marne après s’être réfugiée chez sa soeur.

D’après Le Parisien, elle a été placée en garde à vue, puis mise en examen pour homicide volontaire sur mineur de moins de quinze ans, dimanche 30 janvier.

Placée en détention provisoire, elle encourt la réclusion criminelle à perpétuité.

Enquête pour “homicide volontaire”

C’est le père de l’enfant qui a signalé la disparition de sa famille, le mercredi 26 janvier vers 19h.

La police s’est rendue immédiatement sur place.

Selon les premiers éléments de l’enquête, le drame se serait produit à leur domicile.

Comme le rapporte Le Parisien, des taches de sang ont été retrouvées dans la maison.

La procureure a jugé cette disparition inquiétante.

Elle a ainsi saisi la brigade criminelle de la direction régionale de la police judiciaire (DRPJ) de Versailles.

Dans un premier temps, une enquête pour enlèvement et séquestration a été ouverte.

Pompiers, policiers, drones, brigades canines et plongeurs ont été mobilisés pour retrouver les deux disparus.

Un chien de la brigade canine des sapeurs-pompiers a indiqué la position du corps de l’enfant.

Les investigations ont alors pris une autre tournure.

Une enquête pour “homicide volontaire sur mineur de moins de 15 ans” a été ouverte et confiée à la DRPJ.

Une autopsie devait avoir lieu ce vendredi 28 janvier pour déterminer les causes exactes de la mort.

Il a été révélé que l’enfant a été frappé par une arme blanche au niveau du cou et dans la zone abdomino-thoracique.

La mère mise en examen

Disparue le même soir que son enfant, la mère de 33 ans était activement recherchée par les forces de l’ordre.

Elle est fortement soupçonnée d’avoir tué le petit garçon de 10 ans.

D’après les informations de BFMTV, elle serait partie sans prendre d’affaires et serait fragile psychologiquement.

Depuis la naissance de son fils, elle n’allait pas bien selon sa famille.

Mais elle n’a eu aucun suivi psychologique.

Bien que les deux parents vivaient sous le même toit, ils étaient en instance de séparation et traversaient une période assez difficile.

La petite famille venait d’emménager dans la commune Ferrières-en-Brie de 3 000 habitants, indique Le Parisien.

L’enfant n’était pas encore scolarisé.

Durant sa garde à vue, elle évoque “un trou de mémoire” au moment des faits, cite BFMTV.

“Une absence” qui n’empêche pas les enquêteurs de recueillir des éléments à charge et accablants contre la mère.

Selon les premiers éléments de l’enquête, la procureure de Meaux a confirmé que le meurtre s’était déroulé le mercredi 26 janvier, au domicile familial:

“La mère aurait ensuite transporté l’enfant dans une valise appartenant au couple parental, pour le déposer dans la benne à gravats, avant de revenir nettoyer sa maison puis jeter divers objets ayant servi au nettoyage dans une poubelle du voisinage”, avant enfin de prendre la fuite.

Violences sur enfant

Agressions sexuelles, viols, inceste, maltraitances… les associations de protection de l’enfance ne cessent d’alerter et de sensibiliser la population française aux violences sur enfant.

Un sujet encore tabou, alors que la plupart de ces violences se produisent dans le milieu familial.

Dans le cadre du plan interministériel 2017-2019 de lutte contre les violences faite aux enfants, une étude révélait qu’en moyenne un homicide sur 10 en France, serait commis sur un enfant.

Ce plan pointe cependant le peu de statistiques et de chiffres disponibles concernant les crimes commis sur les enfants.

Un phénomène de grande ampleur, mais mal renseigné.

D’après les spécialistes, une part des infanticides passeraient sous ces radars.

Officiellement le nombre d’infanticides recensés en 1996-2000 était de 17 cas/an.

Un chiffre 15 fois plus important quand on le complète avec les données hospitalières, qui fait grimper la donnée à 255 infanticides par an.

Pourtant, ces dernières années, la parole autour des violences pendant l’enfance commence à se libérer, notamment grâce à des mouvements comme #MeTooInceste, ou de prises de parole comme celle de Camille Kouchner dans l’Affaire Duhamel, ou encore de stars internationales comme les révélation de Sharon Stone en 2021.

Dans le cadre des violences sexuelles, une loi “visant à protéger les mineurs des crimes sexuels” a été promulguée en avril 2021.

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