Charente | 8 ans de prison pour des viols sur un neveu et une nièce

Assises de la Charente : huit ans de réclusion pour des viols sur un neveu et une nièce

Une affaire dont la première plainte date de juin 2009 a été jugée lundi et mardi par la cour d’assises de la Charente, présidée par Marc Sauvage.

Francis (1), 50 ans, a été condamné à huit ans de réclusion pour des viols sur un de ses neveux et une de ses nièces.

Des faits qui datent des années 1985 à 1990 à L’Isle d’Espagnac, notamment dans la maison des grands-parents. À l’époque, l’accusé était tout juste majeur et les victimes étaient très jeunes : plusieurs viols concernant le garçon alors âgé de 6 à 11 ans, un seul concernant la jeune fille quand elle avait 6 ans.

Francis qui avait été placé sous contrôle judiciaire depuis la fin de l’instruction en avril 2012 mais n’avait jamais été détenu, est parti en prison à l’issue de l’audience. C’est automatique s’agissant d’un procès aux assises quand une peine de réclusion est prononcée.

“L’utilité de cette peine assez lourde est posée. Les faits datent de plus de trente ans, il n’a jamais récidivé”,

a souligné l’avocat de l’accusé Me Guillaume Guyet qui ajoute que son client

“a reconnu les faits durant le procès. Ce fut pour lui un long chemin. C’est un homme dont la jeunesse pose question et qui s’est constitué un blindage dont il est difficile de percer la coque. Il est possible qu’il ait été lui-même victime étant jeune. Un travail sur lui-même est nécessaire, il est en train de le réaliser.”

Francis menait une vie “tranquille”, essentiellement faite de petits boulots.

Du côté des victimes, le procès a été une étape “douloureuse mais nécessaire”.

“Ils ont attendu très longtemps ce moment. La première plainte date de 2009, l’instruction a été clôturée en 2012 mais il a fallu attendre 6 ans de plus pour un audiencement. C’est très long. Pour ma cliente, le verdict est un vrai soulagement. Elle avait encore peur de lui. Pour mon client aussi mais sa réaction est plus nuancée. Ils ont le sentiment d’avoir fait quelque chose de juste, que leur action était nécessaire”,

réagit Me Karine Brunaud, leur avocate.

Durant l’instruction, une troisième victime qui avait porté plainte, un neveu également, est décédée. La peine est conforme aux réquisitions de l’avocate générale, Marie Terrades

(1). Son nom de famille n’est pas indiqué puisqu’il est le même que l’une des victimes. En France la loi protège l’identité des victimes de crimes et délit sexuels.

Source : charentelibre

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