Niort | Un père de 49 ans condamné à 6 mois ferme pour des agressions sexuelles à répétition sur sa fille de 8 ans.

Un Niortais de 49 ans a agressé sexuellement sa fille de 8 ans à répétition l’an passé. Il a été condamné hier à 18 mois de prison dont 12 avec sursis.

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Ce sont les questions de la petite fille de 9 ans qui ont permis de tout révéler, en janvier dernier. Un soir, elle demande à sa maman si les parents ont le droit de toucher le sexe de leur enfant, avec les mots de son âge.

Interloquée par la question, la mère répond évidemment « non » et questionne sa fille.

Elle lui révèle alors que son père le fait régulièrement avec elle, lorsqu’elle va chez lui, depuis l’année dernière.

Le couple est séparé mais le père a des droits de visite et d’hébergement réguliers.

La grande sœur confirme avoir assisté à des « bisous » du père à des endroits déplacés.

Mais l’homme en question, c’était leur père avec tout ce que la figure paternelle représente pour des enfants.

Et il entretenait savamment la confusion en faisant croire qu’il s’agissait là de gestes d’affection.

Visiblement en manque criant de repères.

« Ce sont des gestes, sous couvert d’affection, qui sont sexués et sexuels, commis pour la seule satisfaction de monsieur ! » a martelé la procureure de la république, hier, au tribunal correctionnel de Niort où l’homme était jugé.

Toujours pas très clair pour le quadragénaire qui a eu bien du mal à reconnaître qu’il agissait « sous pulsion » et que ses gestes sur le corps de sa fillette lui procuraient un plaisir sexuel.

« Ce sont des faits incestueux ! » a tenté de lui faire prendre conscience la représentante du ministère public.

« Subir les pulsions sexuelles de son père, c’est pire que de n’importe quel adulte.

C’est pourtant simple à comprendre ! »

Pas forcément pour ce Niortais qui avait expliqué lors de sa garde à vue avoir ainsi agi parce qu’il n’avait « plus de relation intime depuis six ans », depuis son divorce.

Le témoignage de la maman était éloquent pour prendre la mesure des ravages sur la petite victime, sa sœur et son frère.

« Depuis dix mois, on se bat à la maison pour essayer de survivre » dira-t-elle, évoquant « une grande culpabilisation » à tous les niveaux.

Y compris de la grande sœur « qui fait des gestes de scarification et des crises d’angoisse régulièrement » ayant « perdu tous ses repères ».

Quant à la victime, « elle essaye d’être forte et d’aller de l’avant mais je vois dans ses regards perdus qu’elle repense à tout ça ».

L’avocat rappellera que « les petites filles voient toujours leur père comme un Dieu. Le rôle d’un père est de protéger ses enfants ».

Et surtout pas de les agresser.

« Monsieur a trahi cette confiance ! »

Pourtant, selon le conseil du prévenu, « monsieur aime ses enfants comme un père et il s’en veut énormément ».

L’avocat a insisté sur le suivi psychologique entamé après la révélation des faits par son client et sa capacité à évoluer.

« Il a une certaine notion d’interdit selon l’expert qui l’a examiné ».

Expert qui décrivait « un homme normal » sans pathologie particulière.

L’avocat s’est particulièrement battu pour que l’autorité parentale du père ne lui soit pas retirée.

Sur ce dernier point, il a obtenu satisfaction.

Pour le reste, le père agresseur a été condamné à un an et demi de prison dont un an avec sursis.

Il devra verser 3.000 € de dommages et intérêts à sa fille et 1.200 à sa mère et sera inscrit au Fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles (Fijais).

Source : La Nouvelle République

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