St-Nazaire | Déjà condamné 10 fois pour « agression sexuelle » ou « exhibition »

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Pédocriminel En liberté

Puisque le seul élément à charge est la reconnaissance de la victime, il échappe à la prison !
photo d'une adolescente tendant la main pour échapper a l'agression
Cet homme connu de la justice était accusé d’avoir imposé des attouchements à une jeune fille de 15 ans en juin 2017 à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique).

Un exhibitionniste de 60 ans bien connu de la justice qui était accusé d’être l’auteur de l’agression sexuelle dont avait été victime une collégienne de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), le 1er juin 2017, a été relaxé ce jeudi 20 mai 2021 par le tribunal correctionnel de Nantes.

Les faits s’étaient produits sur la route de la Côte d’Amour, aux alentours de 18h : la jeune fille de 15 ans rentrait du collège quand un homme « avec un jogging et un T-shirt noirs » et « un caddie rouge vif » s’était assis à côté d’elle à un arrêt de bus, lui avait mis la main sur la cuisse et lui avait « touché le sexe par-dessus les vêtements ».

La collégienne s’était alors enfuie mais avait été contrainte de revenir, quinze minutes plus tard, au même arrêt de bus : elle n’avait « plus de forfait » sur son téléphone portable pour alerter sa famille…

Elle avait décrit par la suite un homme « de 60 à 65 ans », mesurant « 1,75 m » et avec « un peu de barbe » et des « cheveux grisonnants ».

L’enquête avait alors « stagné » pendant un an, pour reprendre le mot de la présidente du tribunal correctionnel de Nantes, jusqu’à ce que la mère de la victime fasse un rapprochement en avril 2018 avec une agression sexuelle à Nantes dont elle avait pris connaissance dans la presse locale.

Déjà condamné dix fois pour « agression sexuelle » ou « exhibition », le sexagénaire avait alors par la suite été « formellement » reconnu par sa victime, lors d’une présentation d’une photo par les gendarmes..

Son avocat, Me Stéphane Marché, a ainsi insisté à l’audience :

« Elle l’a reconnu sans aucune hésitation, de façon immédiate ».

L’homme, qui vit à Saint-Etienne-de-Montluc, avait bien produit des tickets de caisse attestant de sa présence à Couëron ce jour-là, mais ses achats avaient été effectués le matin et non l’après-midi, moment auquel la collégienne avait été agressée.

Le prévenu, à la barre du tribunal correctionnel de Nantes le jeudi 20 mai 2021, a maintenu :

« Je n’ai pas le souvenir d’avoir été à Saint-Nazaire ce jour-là ».

La présidente a d’ailleurs reconnu :

« Le seul élément à charge, c’est la reconnaissance de la victime ».

« Il y a bien le casier judiciaire de monsieur, mais ce n’est malheureusement pas le seul agresseur sexuel de la région. »

Elle a ajouté, à l’attention de la plaignante :

« Personne ne remet en cause la réalité de votre agression sexuelle ».

Devant l’expert qui l’avait examiné, cet homme marié et père d’un enfant – également connu pour être cleptomane – avait admis avoir « des pulsions » sexuelles depuis qu’il a eu des difficultés à avoir un bébé.

Le procureur de la République avait requis pour sa part un an de prison ferme pour ce « rôdeur » qui était sorti de prison le 4 mai 2017, soit moins d’un mois avant l’agression sexuelle de la collégienne.

Me Guillaume Bouché, l’avocat de la défense, avait plaidé pour obtenir une relaxe :

« C’est une enquête ni faite ni à faire : il n’y a pas de relevé de téléphonie mobile pour attester de la présence de mon client à Saint-Nazaire au moment des faits, il n’y a pas d’ADN… On n’a strictement rien ! »

Le tribunal correctionnel de Nantes s’est ainsi rangé à son avis ; l’ancienne collégienne, âgée aujourd’hui de 19 ans, n’aura donc pas les 1.500 € qu’elle demandait au titre de son préjudice moral, ni les 800 € pour ses frais de justice.

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