Vaires-sur-Marne | Ivre, il agresse sexuellement deux jeunes filles à la base de loisirs

Un homme de 36 ans a été condamné à 2 mois de prison ferme ce mardi pour avoir touché les fesses et la poitrine de deux adolescentes qui se baignaient à Vaires-Torcy.

Illustration. Une adolescente a subi des attouchements aux fesses et à la poitrine, samedi en fin d’après-midi, alors qu’elle se baignait avec des amies et son petit frère. LP G.P.

Marie*, en larmes, a laissé témoigner sa mère, mardi après-midi, devant le tribunal correctionnel de Meaux. Angoissée et bouleversée, l’adolescente de 15 ans était incapable de s’exprimer sur l’agression sexuelle dont elle a été victime, samedi dernier, à l’île de loisirs de Vaires-Torcy.

« J’ai vu ma fille sortir brusquement de l’eau. Elle était en pleurs et a dit qu’un homme l’avait touchée, se souvient la mère de Marie. Elle était traumatisée, elle n’a pas dormi de la nuit. Nous avons vu des médecins et le psychologue, dimanche. La nuit suivante, elle n’a pas dormi non plus. Elle s’est sentie coupable mais je veux qu’elle comprenne qu’elle n’y est pour rien. »

Samedi, alors que Marie se baignait avec deux copines et son petit frère, un homme alcoolisé lui a touché les fesses et la poitrine. Une de ses amies a également subi des caresses du même homme.

Elle a aussi porté plainte contre Tradeep S., un Indien de 36 ans au casier judiciaire vierge jusqu’ici.

«J’étais ivre à cause du whisky, je ne bois pas normalement »Poursuivi pour agression sexuelle sur mineures de moins de 15 ans, il a été condamné à huit mois de prison, dont six avec sursis, avec maintien en détention, une interdiction de paraître en Seine-et-Marne pendant trois ans, une inscription au fichier des délinquants sexuels et une amende de 1 000 euros.

« Je suis quelqu’un de bien. J’étais ivre à cause du whisky, je ne bois pas normalement », soupire le prévenu, qui est arrivé en France en 2016 et dont la femme et le fils de 7 ans sont en Inde.

« Samedi, un de mes amis avait obtenu ses papiers, on a fêté ça. Je ne peux pas dire si les agressions se sont passées ou non car j’étais complètement ivre. Je suis d’accord que ce n’est pas une excuse. Je ne suis pas une personne dangereuse. Les accusatrices sont en colère mais elles ne pensent pas que ma vie peut être détruite. »

« Il ne faut pas inverser les rôles. C’est à vous de décider de boire ou non. C’est particulier d’en faire le reproche aux victimes », lui a fermement rappelé la présidente Joëlle Nahon.

« Je suis prêt à recevoir les gifles des victimes »« Il y a une atteinte sexuelle par surprise, des attouchements, des gestes inappropriés qui sont des actes d’abus sexuel, avec une circonstance aggravante de l’ivresse manifeste. Le prévenu ne la conteste pas, il en fait un argument de défense », a argué le procureur-adjoint Eric de Valroger, avant de qualifier le prévenu de « prédateur sexuel » et de requérir deux ans de prison, dont un an avec sursis, avec maintien en détention et interdiction de séjour sur l’île de loisirs pendant cinq ans.

Comme la présidente, il avait auparavant salué la présence et le courage de Marie : « Le prévenu doit entendre ce que vous avez subi et l’importance du préjudice dont il est l’auteur ».

« L’acte que j’ai fait est impardonnable. J’ai fait une erreur, reconnaît Tradeep S. Je suis prêt à recevoir les gifles des victimes. Accordez-moi une chance, tout ce qui est passé est passé. Pensez à mon avenir. »

*Le prénom a été changé.

Source : leparisien.fr

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