Annay | Pendant les réunions de famille, il agressé sexuellement sa petite nièce

Un Annaysien de 48 ans vivant toujours avec sa mère a été condamné à trois ans de prison pour avoir fait subir un calvaire à sa nièce de ses 6 à ses 11 ans. Il l’agressait sexuellement pendant les réunions de famille, à l’abri des regards.

Le 8 mars, après des années de silence, une jeune fille de 17 ans a le courage de déposer plainte.

Elle aurait subi des attouchements sexuels par son oncle paternel pendant cinq ans, durant les visites hebdomadaires chez sa grand-mère à Annay, où il vit aussi.

L’homme s’arrangeait pour être seul avec elle en prétextant lui montrer un jeu. Une fois ado, elle a refusé de se rendre chez sa grand-mère, sans dire pourquoi.

Entendu en garde à vue, l’oncle niera dans un premier temps, avant d’admettre certaines choses en les minimisant, allant jusqu’à dire qu’il voulait faire plaisir à la petite.

À l’audience, aucune repentance.

«  C’était il y a quelques années, peut-être qu’elle ne se souvient pas bien…  », ose-t-il devant le tribunal écœuré.

«  Si j’ai fait ça, c’était involontairement  », tente-t-il ensuite.

«  Elle a fait preuve de beaucoup de courage en étant au tribunal face à son bourreau, pour entendre à nouveau les faits abjects, et lui qui laisse subsister une espèce de doute…, note Me Geoffroy-Bleitrach pour la partie civile. Il n’y a pas d’empathie, pas d’excuse. Il lui a fait ça du CP au CM2, elle avait confiance et ne se méfiait pas de son oncle.  »

Elle sollicite 10 000 € de dommages et intérêts.

La procureur oppose le comportement «  courageux et digne  » de la jeune fille à celui de son oncle, «  lâche  », estimant que, bien que correctionnalisés, les faits décrits s’apparentent à des viols.

«  Il y a une indifférence affective, une absence de remise en question. Aujourd’hui, il est dangereux. »

Elle requiert trois ans de prison dont un an de sursis, avec un mandat de dépôt, et un suivi sociojudiciaire durant trois ans, avec injonction de soins, obligation de travailler, interdiction de contact avec la victime, de paraître dans les lieux fréquentés par des enfants, et inscription au fichier des délinquants sexuels.

«  Il ne sait pas s’exprimer dans cette famille du non-dit, il ne fallait pas s’attendre à mieux, note Me  Rembert pour la défense. Le mandat de dépôt n’est pas adapté, il est inséré, a des horaires fixes, peut indemniser la victime. »

Le tribunal a suivi les réquisitions, hormis pour le mandat de dépôt.

L’homme est sorti libre et il devra indemniser la victime à hauteur de 2 000 € de dommages et 500 € de frais de justice.

Source : Radio Capitole

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