Châteauneuf-sur-Charente | Le pédophile de l’école Marcelle-Nadaud, condamné

Il écope de cinq ans de suivi socio-judiciaire. Il avait aussi pris en photo des fillettes.

Archives Sud Ouest

Elles avaient dix ans et étaient en classe de CM2 à l’école Marcelle-Nadaud de Châteauneuf-sur-Charente.

Nicolas en avait 20 et avait été engagé dans le cadre du service civique, pour s’occuper de la bibliothèque de l’établissement. C’était au cours de l’année scolaire 2016–2017.

Durant cette période, le jeune homme a échangé via l’application Snapchat avec plusieurs fillettes qu’il voyait à l’école. À certaines, il a demandé des photos en maillots de bain. Aussitôt avertis par leurs enfants, les parents ont signalé le comportement inapproprié du garçon à la directrice. Le contrat de Nicolas a pris fin en juin.

« Ça ne se fait pas »À l’audience d’hier devant le tribunal correctionnel, il a tout reconnu. Ces caresses sur le ventre d’élèves, ces chatouilles, ces mains sur la cuisse. Et puis ces photos que les gendarmes ont retrouvées dans son téléphone. Notamment un cliché pris dans la bibliothèque, où l’on aperçoit la petite culotte d’une fillette.

Il y a aussi ces clichés de très jeunes mineures dénudées téléchargés sur son ordinateur. Des échanges sur Skype avec des fillettes à La Réunion et au Canada. Explicites. Et surtout très glauques. Comme lorsqu’il envoie la photo de son sexe à une jeune fille. Hier, Nicolas a dû affronter le regard des parents sur le banc de la partie civile.

Mais aussi les coups de boutoir de la procureur Élise Bozzolo, qui n’a pas voulu que le jeune homme passe à côté de son procès. Avec persévérance, la magistrate a réussi. Pour la première fois, Nicolas a concédé qu’il avait pris ces photos « pour un plaisir solitaire. » Et qu’il avait « un problème psychologique avec les enfants. Ça ne se fait pas », finit-il par lâcher. Sans grande émotion.

L’avocat des parents Me Devaine a souligné « l’absence de compassion. » Quand le psychiatre estime qu’il a un « mode de fonctionnement pervers, avec une confusion générationnelle pédophilique. » Pour Élise Bozzolo, c’est clair : « Comme un alcoolique doit s’abstenir de boire, vous ne devez pas être en contact avec les enfants. »

Elle requiert sept ans de suivi socio-judiciaire.

Le tribunal a ramené cette période à 5 ans, avec une obligation de soins et une interdiction de travailler ou d’exercer une activité bénévole au contact de mineurs pendant dix ans.

Et s’il ne respecte pas ces obligations, le pédophile risque une peine de trois ans de prison.

Source : sudouest.fr

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