Prévenir les violences sexuelles ou psychologiques et soutenir les victimes

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Conseils et explications d’une psychologue face aux victimes de violences sexuelles
Voici quelques éléments de réflexion que me communique un contact psychologue, à destination des victimes de violences sexuelles et de leur entourage. Je les pose ici avec son autorisation, cela sera certainement utile.

Merci pour ces conseils et explications !

Ce que tout le monde doit savoir :

    • Les violences sexuelles ont des conséquences graves et durables sur les victimes, qu’elles soient physiques, psychologiques ou sociales.
    • Les traumatismes physiques peuvent inclure des blessures, des maladies sexuellement transmissibles et des grossesses non désirées.
    • Les traumatismes psychologiques peuvent inclure des troubles de l’anxiété, de la dépression, de l’estime de soi et de la confiance en soi.
    • Les victimes peuvent également souffrir de troubles du sommeil, de cauchemars et de flashbacks.
    • Les conséquences sociales peuvent inclure l’isolement, la stigmatisation et la discrimination.
    • Les victimes peuvent également avoir des difficultés à établir des relations saines et à maintenir des relations intimes.
    • Les violences sexuelles et psychologiques ont des conséquences sur la société dans son ensemble.

Il est donc essentiel de sensibiliser l’opinion publique /religieuse et de prendre des mesures pour prévenir les violences sexuelles/psychologiques et soutenir les victimes.

 

Attitudes à privilégier :

Pour les proches, 15 conseils sur le comportement à adopter pour permettre à la victime d’être le plus en confiance, et les actions recommandées :

    1. Trouver un lieu sûr pour parler.
    2. Avoir quelqu’un d’autre présent, si la victime l’accepte.
    3. Laisser à la victime le temps de s’exprimer.
    4. Écouter ce qu’elle a à dire, et la prendre au sérieux.
    5. Non-jugement : sa description du mauvais traitement n’est que le début de l’histoire.
    6. Donner la priorité à sa sécurité immédiate.
    7. Lui donner la possibilité de prendre ses propres décisions.
    8. Respecter ses choix.
    9. Lui fournir des informations sur les services de soutien appropriés.
    10. Utiliser l’expertise des personnes qui sont dûment formées.
    11. La rassurer sur le fait qu’elle n’est pas responsable, qu’elle ne mérite pas ces violences, et qu’elles ne sont pas la volonté de Dieu (si la personne est chrétienne)
    12. Lui dire que ce que l’auteur de ces violences a fait est mal, et totalement inacceptable.
    13. L’aimer et la soutenir.
    14. Être patient.
    15. Protéger la confidentialité.

D’un autre côté, un certain nombre d’attitudes sont à éviter :

    1. Juger la victime ou ce qu’elle vous dit.
    2. Faire des promesses irréalistes.
    3. Minimiser la gravité de son expérience ou le danger dans lequel elle se trouve.
    4. Réagir avec incrédulité, dégoût ou colère à ce qu’elle vous dit.
    5. Réagir avec passivité ou ne rien faire.
    6. Lui demander pourquoi elle n’a pas agi d’une certaine façon.
    7. La rendre responsable des violences dont elle a fait l’objet.
    8. Agir au nom de la victime sans son consentement ou sans qu’elle en soit consciente.
    9. S’attendre à ce qu’elle prenne des décisions rapidement, en particulier si elle connaît l’auteur de ces violences sexuelles ou psychologiques
    10. Prendre des décisions pour elle, ou lui dire ce qu’elle doit faire.
    11. Forcer la victime à pardonner l’auteur de ces violences sexuelles ou psychologiques.
    12. Si le mari de la victime est l’auteur, ne demandez pas à la survivante de rentrer chez elle et de prier, de se soumettre à son mari, de l’emmener à l’église, ou d’être une meilleure épouse chrétienne.
    13. Contacter la victime chez elle, à moins qu’elle y ait consenti.
    14. Approcher l’auteur pour qu’il raconte sa version des faits : ceci peut mettre la victime en danger.
    15. Discuter de ce que la victime vous a dit avec quelqu’un d’autre sans son autorisation.
    16. Encourager une dépendance envers vous, ou instaurer une relation sexuelle avec la personne : ceci n’est qu’une autre forme d’abus.

L’anxiété

L’anxiété est un état émotionnel souvent associé aux violences psychologiques, physiques ou sexuelles. Ces formes de violences ont des effets dévastateurs sur les victimes, qui peuvent développer des symptômes d’anxiété tels que des crises de panique, des pensées obsessionnelles, des troubles du sommeil et une sensation constante d’appréhension.

Les violences psychologiques, qui incluent l’intimidation, les insultes et la manipulation, peuvent entraîner un stress chronique et une perte de confiance en soi, ce qui contribue à l’anxiété.

Les violences physiques, comme les coups et les agressions, peuvent provoquer des traumatismes physiques et psychologiques, augmentant ainsi le risque de développer des troubles anxieux.

De même, les violences sexuelles, telles que le viol et les abus sexuels, ont des conséquences profondes sur la santé mentale des victimes, qui peuvent éprouver une anxiété généralisée, des flashbacks et des cauchemars.

 

Le manque d’estime de soi

Le manque d’estime de soi est un problème qui peut découler de différentes formes de violence, qu’elles soient psychologiques, physiques ou sexuelles.

Les personnes qui ont été victimes de ces violences peuvent développer une image négative d’elles-mêmes, se sentir dévalorisées et avoir une estime de soi très faible.

Les violences psychologiques, telles que les insultes, les humiliations ou les menaces, peuvent avoir un impact profond sur la confiance en soi d’une personne.

Les violences physiques, comme les coups, les agressions ou les maltraitances, peuvent également affecter l’estime de soi, en laissant des marques physiques et en créant un sentiment d’infériorité.

Les violences sexuelles, qu’il s’agisse de viol, d’abus sexuels ou de harcèlement sexuel, peuvent également avoir des conséquences dévastatrices sur l’estime de soi, des victimes qui peuvent se sentir souillées, coupables ou honteuses.

 

L’incapacité à réguler ses émotions

L’incapacité à réguler ses émotions est l’une des conséquences les plus néfastes des violences psychologiques, physiques ou sexuelles.

Ces actes de violence peuvent avoir des répercussions profondes sur la santé mentale et émotionnelle des victimes, les laissant désemparées face à leurs propres sentiments.

La régulation émotionnelle est un processus essentiel pour faire face aux différentes situations de la vie quotidienne, mais lorsqu’une personne a été exposée à des violences, cette capacité peut être grandement altérée.

Les traumatismes vécus peuvent provoquer un dysfonctionnement dans les mécanismes de régulation émotionnelle, rendant difficile la gestion des émotions intenses telles que la colère, la tristesse ou la peur.

Les victimes peuvent alors se retrouver submergées par leurs émotions, sans savoir comment les gérer de manière saine et adaptée. Cette incapacité à réguler les émotions peut entraîner des problèmes relationnels, une détresse psychologique et une diminution de la vie sociale.

 

Le sentiment d’insécurité

Les violences psychologiques, physiques ou sexuelles ont des conséquences dévastatrices sur les victimes, notamment en générant un sentiment d’insécurité profond.

Ces actes de violence, qu’ils soient verbaux, physiques ou sexuels, ont le pouvoir de briser la confiance en soi et de créer une peur permanente chez les personnes qui en sont victimes.

Les violences psychologiques, telles que les insultes, les humiliations ou les menaces, peuvent laisser des cicatrices invisibles mais profondes, entraînant une détresse émotionnelle et un stress constant.

Les violences physiques, quant à elles, peuvent provoquer des blessures physiques évidentes, mais également des traumatismes psychologiques durables.

Enfin, les violences sexuelles, qui incluent le viol, les agressions sexuelles et le harcèlement sexuel, laissent des séquelles psychologiques graves et altèrent profondément la perception de soi et des autres.

Dans tous les cas, ces actes de violence créent un sentiment d’insécurité.

 

Schémas répétitifs

Certaines personnes victimes de violences psychologiques, physiques ou sexuelles peuvent développer des schémas répétitifs.

Ces schémas sont le résultat des traumatismes vécus et peuvent se manifester à travers des comportements et des relations toxiques.

Les victimes peuvent se retrouver dans des situations similaires à celles qu’elles ont déjà vécues, attirant inconsciemment des partenaires abusifs ou reproduisant des schémas de comportement destructeurs.

Ce risque de répétition est souvent dû à des blessures émotionnelles non guéries et à une faible estime de soi.

Il est important pour les victimes de violence de chercher de l’aide et de se faire accompagner dans leur processus de guérison afin de briser ce cycle et de se reconstruire sur des bases saines.

 

Le manque de compassion envers-soi

Le manque de compassion envers soi est un phénomène qui se développe parfois chez les personnes qui ont été victimes de violences psychologiques, physiques ou sexuelles.

Ces expériences traumatisantes peuvent laisser des cicatrices profondes dans l’esprit et le cœur des individus, les amenant à se blâmer et à se juger sévèrement. Ils peuvent se sentir coupables de ce qui leur est arrivé, pensant qu’ils auraient pu l’éviter ou qu’ils l’ont mérité d’une certaine manière.

Cette absence de compassion envers soi peut également être le résultat de l’isolement social et du rejet qu’ils ont pu subir de la part de leur entourage. Ils peuvent se sentir seuls, incompris et avoir du mal à exprimer leurs émotions et leurs besoins.

Il est important de reconnaître que le manque de compassion envers soi, est une réaction normale à des événements traumatisants, mais qu’il est également possible de guérir et de retrouver une estime de soi, saine.

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