Senlis | Le grand-père incestueux condamné à de la prison ferme

non

Il les obligeait à le masturber et “à se servir de son zizi comme biberon”
De 2001 à 2013, deux mineures ont été victimes d’agressions sexuelles infligées par leur grand-père maternel. Celui-ci les obligeait à le masturber et “à se servir de son zizi comme biberon”. Le 30 mai 2022, il a été condamné à deux ans et demi de prison ferme et à 15 000 euros de préjudice moral.

Ce lundi 30 mai 2022, le tribunal de Senlis (Oise) a condamné un homme de 81 ans pour des faits incestueux.

Entre 2001 et 2013, Jean-Marc (le prénom a été changé) a agressé sexuellement ses deux petites-filles, Jade et Romane (les prénoms ont été aussi modifiés), rapporte Le Parisien.

C’est seulement plusieurs années après les faits que Romane, aujourd’hui âgée de 23 ans, et Jade, 17 ans, ont osé révéler à leurs parents l’inceste qu’elles ont subi pendant leur enfance.

Leur grand-père maternel a été condamné à cinq ans de prison dont 30 mois de sursis et à 15 000 euros de préjudice moral pour “agression sexuelle sur mineur de 15 ans par un ascendant”.

Caresses, masturbations, chantages

Jade a raconté à la barre du tribunal de Senlis, lundi 30 mai:

“Tout m’est revenu d’un coup lorsque j’ai regardé un reportage sur une patineuse qui avait été sexuellement agressée. J’en fais encore des cauchemars. Il m’a dit que ça devait rester un secret”

Le procès, les différentes audiences et témoignages des deux victimes ont pu mettre la lumière sur ce secret de famille.

Elle s’est déjà retrouvée nue au réveil à côté de son grand-père sans savoir comment.

Comme le rappelle le président du tribunal lors de la lecture des faits, leur grand-père, Jean-Marc, aimait leur “caresser le sexe et les fesses:

” Lorsqu’il gardait les deux fillettes à Lagny-le-Sec (Oise), il les obligeait à le masturber et “à se servir de son zizi comme biberon”.

Le grand-père promettait “de leur donner des bonbons et des chocolats” en échange d’actes sexuels, selon les déclarations des sœurs, citées par le quotidien.

Le juge a d’ailleurs relevé le dégoût de Jade lorsqu’elle a évoqué ses souvenirs aux policiers lors de l’enquête :

“Elle mettait des gants car ça la dégoûtait, elle s’est déjà retrouvée nue au réveil à côté de son grand-père sans savoir comment, et ce dernier l’a obligée une fois à regarder un film pornographique”.

L’importance d’être entendue

Jade souffre d’anorexie et de troubles du sommeil.

Elle a tout dévoilé à ses parents en 2021.

Un choc pour son père et sa mère.

La mère de Jade et Romane a témoigné à la barre:

“J’étais retournée. Je n’imaginais pas mon père capable de faire ça, il n’a jamais eu un geste déplacé envers moi. C’est un monstre qui me fait pitié aujourd’hui”

Le père des deux jeunes filles est quant à lui “tombé des nues l’année dernière” :

“J’ai vu les troubles de l’alimentation et du sommeil arriver rapidement chez Jade. Mon cerveau ne pouvait pas imaginer une telle explication.”

La libération de la parole de Jade a incité Romane à tout dévoiler à son tour.

Bien que ce n’était, en fait, pas la première fois.

Romane aurait déjà tenté de raconter à sa mère, avec ses mots, les agressions sexuelles de son grand-père.

C’était en 2001, elle avait alors 3 ans.

Selon la jeune femme de 23 ans, la réaction fut tout à fait différente d’aujourd’hui:

“Ma mère m’a insultée, ils ont été odieux”

L’homme reconnaît les faits

L’homme accusé vit aujourd’hui dans un Ehpad en Seine-et-Marne depuis plusieurs mois et n’a pas souhaité se déplacer au tribunal le lundi 30 mai, révèle Le Parisien.

Une déception pour la famille.

Le président du tribunal a regretté:

“Des réponses étaient attendues”

Le procès a toutefois bien eu lieu, Jean-Marc a reconnu les faits lors de ses auditions avec la police:

“Il a d’abord admis quelques caresses sans gravité, que celles-ci procuraient du plaisir, à lui et à ses petites-filles. Il expliquait aussi à Jade que sa femme [décédée en 2008, NDLR] lui manquait.”

La magistrat poursuit :

“Il reconnaît au moins cinq fois les attouchements et la masturbation sur chacune des filles”.

Selon l’expertise médicale, Jean-Marc ne souffre d’aucun trouble du discernement et d’aucune pathologie psychiatrique.

Après sa condamnation, le tribunal de Senlis a ordonné un mandat d’arrêt.

Source(s):