Cette carte répertorie 95.000 téléchargements de fichiers pédopornographiques dans le monde entier

Cette carte répertorie 95.000 téléchargements de fichiers pédopornographiques dans le monde entier.

Depuis les dix derniers mois, VG a cartographié les téléchargements de contenues pédopornographiques.
Cette carte du monde montre où se trouvent 95.000 utilisateurs qui téléchargent des images d’abus sexuels.

 

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Grâce à une vaste base de données fournie par le journal VG, on sait que 95 000 personnes dans le monde téléchargent des photos et des films ou des enfants sont maltraités.

La plupart d’entre eux payent pour avoir accès aux fichiers.
Le journal Norvégien possède des informations sur les 36 millions de téléchargements partout dans le monde.
Pendant 10 mois, VG a cartographié et identifié les Norvégiens qui ont téléchargé le contenue pédopornographique.

VG a des informations détaillées sur un grand nombre de Norvégiens qui, selon les données, ont sacrifié beaucoup de temps , d’argent et de moyens divers afin de promouvoir la diffusion d’images d’abus d’enfants.
Le magazine possède des informations plus larges sur des utilisateurs qui téléchargent des images partout dans le monde.

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Foto: Therese Alice Sanne, VG

 

Au total, 430 177 fichiers d’abus sexuels sur mineur ont été téléchargés à partir de 94 989 adresses IP dans le monde entier.
Ces informations sont recueillies à partir des activités de services de partage utilisés par les personnes qui échangent ce type de contenue.
Einar Otto Stangvik, analyste en informatique au magazine VG, estime que la carte peut indiquer l’emplacement de plusieurs réseaux pédocriminels :

“ La raison pour laquelle un service spécifique de partage de fichier est utilisé dans un pays spécifique se justifie par le fait que les pédocriminels et utilisateurs recommandent un service de partage plutôt qu’un autre lorsqu’ils veulent partager tel ou tel fichier.”


Dans divers forums cachés nous avons pu voir qu’ils conseillent certains services de partage de fichier, et ces discussions n’ont pas seulement lieu sur internet.
Une autre explication peut-être que ces pays ont tout simplement de meilleures connexions internet.[…]

Stangvik est celui qui a enquêté sur ces bases de données pédopornographiques.
Ses analyses ont révélé des informations sur l’endroit où les fichiers pédopornographiques sont téléchargés.
D’après lui, il peut y avoir bien plus d’utilisateurs de contenue pédopornographique que le journal ait révélé :

“ Ces 95 000 adresses IP ont téléchargé les mêmes fichiers que les utilisateurs Norvégiens.
Il se peut qu’il y ait bien plus de matériel pédopornographique que ce que nous avons trouvé jusqu’à présent.”

 

Einar Otto Stangvik, analyste en informatique au magazine VG
Einar Otto Stangvik, analyste en informatique au magazine VG

La majorité des utilisateurs se trouvent dans les grands pays industrialisés :

L’Allemagne en détient le plus grand nombre avec 18107 adresses IP liées à des téléchargements, suivie de près par les États-Unis et la Russie avec respectivement 13 630 et 11 118 adresses IP.

Il y a ensuite la Grande Bretagne (3743 adresses IP), la France (3393 IP) et le Japon (3336).
Le magazine VG a identifié 78 Norvégiens qui semblent avoir téléchargé du contenue pédopornographique.
Ils sont de tous âges, le plus jeune étant encore au lycée, le plus vieux lui, à plus de soixante ans.

Ils ont toutes sortes d’emplois, certains ont des postes supérieurs dans les services de santé, d’autres sont chômeurs et handicapés.
Certains ont occupé des postes au sein de l’église, d’autres ont fait partie du corps de l’armée, certains sont artisans, d’autres sont artistes, photographes ou travaillent en entreprise.

Tous les utilisateurs sont des hommes, c’est l’un des seuls dénominateurs communs.
Les seuls qui ont été en mesure de valider le matériel du magazine VG sont les utilisateurs eux-mêmes.
Le magazine a donc contacté et a confronté dix de ces hommes.
Sept d’entre eux admettent que l’information correspond à ce qu’ils ont réellement fait.
Première réaction de la personne confrontée a VG, il dirige sa propre entreprise :

“ Comment avez-vous fait pour découvrir tout cela sur moi? […]
Je ne pense pas faire quelque chose de mal.
Nous avons tous des préférences différentes.
Mais si la police se procure cela, je vais en prison, je perds ma maison et mon travail.
Ce serait la fin de celui-ci…”

Plusieurs des personnes confrontées réagissent en supprimant tout ce qu’ils ont sur leur ordinateur.
Un des utilisateurs a même fracassé son ordinateur avant de le jeter dans l’océan :

“Je ne sais pas si je dois vomir ou me faire dessus. J’étais hors de moi.

Mais si vous cherchez ce genre d’individus, vous n’êtes pas au bon endroit.

Des fois, on télécharge des fichiers sans en vraiment connaitre le contenu…”

Un autre utilisateur justifie ses téléchargements par sa curiosité :
“ Je pensais que ce serait intéressant. Mais chaque fois que j’ai ouvert un film que j’avais téléchargé je ne voyais que des sévices brutaux.”

La plupart de ces personnes ont téléchargé pour une longue période sans se soucier de la police.
Cela correspond à l’image que le Service d’enquête criminelle nationale (Kripos) à des utilisateurs :

“ La plupart des gens que nous attrapons ne sont pas connus des services de police. Ce sont des gens ordinaires et de toutes professions, toutes classes sociales, ethnies et religion.”
affirme le surintendant de la police Bjorn Erik Ludvigsen.
Il a travaillé en tant que chercheur à la section de criminalité sexuelle et est parmi ceux qui ont le plus d’informations sur l’identité des utilisateurs qui téléchargent des images d’abus.

“ Il n’y a pas de profil de délinquants qui correspond à ceux qui ont une préférence sexuelle pour les enfants et les crimes contre les enfants. Ça regroupe toute sorte de personnes dont des policiers, des journalistes, des chômeurs, et tant d’autres.” dit-il

Le chercheur pense que les gens qui téléchargent des fichiers pédopornographiques sont responsables de crimes contre les enfants :

“Chaque plateforme de partage de contenues pédopornographiques contribue à maintenir le marché pour les nouveaux cas d’abus d’enfants. Sans les utilisateurs, il n’y aurait pas de maltraitance d’enfants.
En outre, les images constituent une violation continue des enfants aussi longtemps que le fichier reste sur internet et se propage à travers le monde.
Ils doivent vivre avec ces images pour le restant de leur vie “ déclare-t-il.

Voici le nombre d’adresses IP liées à des téléchargements de fichiers pédopornographiques pour chaque pays, selon le journal VG :

18107 Allemagne
13630 États-Unis
11118 Russie
3743 Royaume Uni
3393 France
3336 Japon
2969 Brésil
2364 Italie
2073 Ukraine
1899 Espagne
1837 Australie
1777 Pays-Bas
1723 Canada
1672 Pologne
1589 Mexique
1256 Suède
1178 Turquie
1071 Argentine
981 Biélorusse
973 Autriche
885 République Tchèque
851 Hongrie
750 Suisse
723 Pérou
649 Indonésie
612 Arabie Saoudite
540 Finlande
502 Belgique
446 Chili
430 Norvège
422 Danemark
410 Slovaquie
387 Ouzbékistan
361 Roumanie
359 Iran
350 Serbie
333 Grèce
296 Israël
294 Inde
287 Kazakhstan
286 Thaïlande
283 Afrique du Sud
280 Malaisie
279 Colombie
253 Portugal
253 Algérie
250 Taïwan
250 Nouvelle Zélande
221 Irlande
212 Bulgarie
207 Philippines
205 Égypte
196 Corée du Sud
180 Croatie
153 Venezuela

Source : http://www.vg.no

 

 

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