Montpellier | Un réseau de proxénétisme qui exploitait des mineures a été démantelé

Le chef d’un réseau de proxénétisme exploitait des mineures depuis sa cellule

Illustration d’une prostituée. — Serge Pouzet / Sipa

Le réseau prostituait des mineures en rupture familiale. Celles qui voulaient s’en échapper étaient séquestrées et violemment frappées

Un réseau exploitant des prostituées mineures, toutes françaises, a été démantelé à Montpellier. Il était tenu par quatre hommes, tous originaires de la cité Astruc à Montpellier, et deux femmes, prostituées, qui repéraient les mineures. Le SRPJ est intervenu alors qu’une des victimes était séquestrée et violemment battue dans un appartement depuis au moins plusieurs heures.

Un réseau de proxénétisme œuvrant à Montpellier a été démantelé après sept mois d’enquête par la brigade de répression du proxénétisme de la police judiciaire, a annoncé le SRPJ (service régional de police judiciaire) de l’Hérault lors d’une conférence de presse.

Le réseau, composé de quatre hommes, dont un mineur de seize ans, et deux femmes, a exploité au moins 5 mineures. En rupture familiale, elles étaient toutes de nationalité française. Ce sont deux femmes, prostituées également, qui les recrutaient avant de les présenter aux membres du réseau.

Les quatre hommes, tous originaires de la cité Astruc à Montpellier, âgés de 16, 22, 24 et 36 ans, se chargeaient ensuite de les exploiter. Sous la menace, ils passaient les annonces sur les sites Internet, avant de les mettre à disposition des clients dans des hôtels de Montpellier, d’Avignon ou Aix-en-Provence. Elles pouvaient également être mises sur le trottoir.

Il choisissait le type de sévices en direct depuis sa cellule

Si elles cachaient une partie de leurs gains ou si elles tentaient de s’enfuir, elles étaient alors victimes de sévices. C’est d’ailleurs un déchaînement de violence qui a poussé les fonctionnaires à intervenir.

Une jeune fille, qui avait semble-t-il tenté de quitter le réseau, était séquestrée et frappée depuis au moins plusieurs heures, voire plusieurs jours, dans un appartement de la cité Astruc.

C’est le chef du réseau qui ordonnait les sévices. Détail macabre, il le faisait en direct par téléphone depuis sa cellule à Béziers, où il purge une peine pour faits de violences et de stupéfiants. Les six personnes interpellées ont été présentées devant un juge d’instruction.

Le proxénétisme de quartier en net regain d’activité

Le phénomène du proxénétisme de quartier est, selon Anthony de Freitas Meira, directeur adjoint du Service régional de police judiciaire de Montpellier, en net regain d’activité :

« Le banditisme français s’était retiré de cette activité, laissée à des réseaux internationaux. On constate un regain d’intérêt de la voyoucratie pour ce type d’activité, avec comme corollaire des violences systématiques sur des jeunes, voire très jeunes femmes. »

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Source : 20minutes

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