Etrepagny | Le tonton pervers abusait de sa nièce, âgée d’à peine 6 ans

Un Eurois a été condamné par le tribunal correctionnel d’Evreux à une peine de cinq ans de prison dont trois ans avec sursis après avoir commis des faits de viol et d’agressions sexuelles sur sa nièce.

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C’est à Etrepagny, au domicile de sa grand-mère, que les faits ont été commis, alors que la fillette venait y passer quelques jours de vacances en présence de son oncle.

La nuit du 21 au 22 juillet 2003, l’oncle a procédé à des attouchements de nature sexuelle et une tentative de pénétration manquée, confirmés par les analyses ADN.
« Je n’y suis pas arrivé car ça ne rentrait pas »
, explique à la barre l’ouvrier agricole de 52 ans, célibataire et sans enfant.

La victime était âgée de 6 ans à peine

Après s’être inséré dans la chambre de sa nièce, il l’aurait déshabillée, lui aurait caressé et embrassé le sexe, « écarté les cuisses et les bras tandis que la petite fille cherchait à se recroqueviller sur elle-même », précise la présidente et se serait alors allongé sur elle. « J’ai pris appui sur mes coudes afin de ne pas l’écraser avec mon poids », explique-t-il d’une voix à peine audible, puis il l’aurait portée et assise sur ses genoux. En pleure, la fillette s’était alors réfugié chez un autre oncle à qui elle s’était confiée.

Lors de son audition, l’oncle reconnaît les faits et avoue spontanément d’autres agressions sexuelles commises sur la fillette courant janvier 2008 et jusqu’au 31 décembre 2008, « une petite fille âgée de 6 ans à peine », fait remarquer la présidente.

A la barre, le prévenu ne semble pas avoir pris conscience de la gravité de ses actes, ni de la peine qu’il encoure.

Comprend-il les raisons de sa comparution à la barre du tribunal correctionnel ?
C’est la question que se posent les magistrats. « Vous savez pourquoi vous êtes là aujourd’hui et ce que l’on vous reproche Monsieur ? », lui demande la présidente.

« Oui, parce que j’ai fait une grosse bêtise je crois », balbutie le quinquagénaire.

Pour sa défense, il explique : « Je ne comprends pas, je pensais qu’elle était d’accord car elle n’a même pas crié et elle ne s’est pas vraiment débattue ».

Des propos auxquels la présidente a vivement réagi : « Les dépositions indiquent que la petite fille s’était roulée en boule dans le coin de son lit, vous pensez sincèrement qu’il s’agit d’une attitude d’offrande monsieur ? ».

Réponse :

« Je ne sais pas mais en tout cas, je ne l’ai pas empêchée de hurler et puis toute la journée, elle n’a pas arrêté de m’appeler et de me suivre, elle m’aguichait et avait plus ou moins envie de m’exciter, elle m’a quand même un peu forcé la main ».

« Un traumatisme avec lequel elle va devoir grandir »

« Votre nièce était simplement en demande d’affection de la part de son tonton. Affection ne veut pas dire rapport sexuel Monsieur », gronde la présidente.
« Je voulais juste lui apporter un peu de réconfort car elle avait l’air malheureuse »
, poursuit le prévenu.
« C’est effectivement ce que vous avez déclaré lors de vos auditions, et vous pensez réellement qu’une petite fille de 10 ans et demi, qui est votre nièce, peut retirer un quelconque plaisir de ce genre d’expérience ? », interroge la présidente.
« Je ne sais pas, non, je ne comprends pas », s’emmêle le prévenu.

Les expertises psychiatriques décrivent en effet « un homme limité intellectuellement mais ne souffrant d’aucun trouble du comportement avec une sexualité instinctive mais pas nécessairement pédophile ».

« Il ne faut pas oublier que cette petite fille a subi un important traumatisme avec lequel elle va devoir grandir et qui va la suivre durant sa vie d’adulte », pointe l’avocate des parties civiles.

Le tribunal a finalement prononcé une peine de cinq ans de prison dont trois ans avec sursis et mise à l’épreuve, une obligation de soin et de travail, l’interdiction de tout métier en contact avec des mineurs, l’interdiction de contact avec les parties civiles et une indemnisation des parties civiles à hauteur de 15 000 € pour la petite fille, 3 000 € pour chacun de ses parents et la somme de 800 € au titre de l’article 475 A et ordonné l’inscription au fichier des auteurs d’infractions sexuelles.

Source: http://www.paris-normandie.fr/

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