Perpignan | Un homme relaxé pour détention de fichiers pédopornographiques

Il convainc les juges que son PC aurait pu être piraté

Pixabay

Le prévenu a expliqué au tribunal que son ordinateur n’était pas équipé de pare-feu et que les images pédoporno-graphiques qui y ont été retrouvées, ou qui ont été partagées, proviennent d’un piratage.

En octobre 2017, les autorités canadiennes signalent à la France que des images pédopornographiques circulent sur le net et que leur émission serait effectuée depuis le département des P-O.

Les gendarmes se mettent aussitôt à enquêter, ils déterminent que diffusion et réception se font à partir d’une messagerie instantanée, ils découvrent le pseudonyme de l’internaute et son adresse IP.

La titulaire de l’adresse est auditionnée. Elle confie que le matériel informatique appartient à son compagnon, qui utilise la ligne. L’ordinateur est saisi. Il s’agit d’un engin sophistiqué, construit par l’homme en question. Il regroupe six disques durs et comprend un logiciel d’anonymisation et du matériel de cryptage.

Des images et vidéos pornos d’enfants âgés de 2 à 14 ans

30 images et une centaine de vidéos à caractère pédophiles sont retrouvées. Elles mettent en scène des enfants âgés de 2 à 14 ans !
L’homme incriminé nie toute implication, il explique les faits par un piratage de son matériel informatique.

Ce mercredi 10 juillet, face aux juges, il se justifie :

“ Je “craque” des jeux vidéo, je joue énormément. Un pare-feu m’empêcherait d’effectuer le téléchargement et, de plus, ralentit la navigation. Je n’en utilise pas. Si je dispose de plusieurs disques durs c’est pour augmenter la capacité de stockage car les fichiers sont très lourds. Mais jamais je n’ai été devant mon écran quand ces images ont été téléchargées ou diffusées”.

D’ailleurs son voisin, aujourd’hui décédé pouvait utiliser son matériel. Un logiciel type “cheval de Troie” a sans doute été installé durant les téléchargements de jeu.

Maîtres Carrière et Lida rappellent que nous connaissons tous des gens qui ont été piratés, voir rançonnés et que des “chevaux de Troie” peuvent prendre le contrôle d’un appareil, que rien n’apporte la preuve que leur client se trouvait derrière son ordinateur quand les faits ont été commis. D’ailleurs, il a dit son abjection pour la pédophilie. “Techniquement la preuve de la culpabilité n’a pas été faite ! ”

Le tribunal doit en convenir. Il prononce la relaxe du prévenu.
“Au bénéfice du doute ”, complète le président.

Source : midilibre

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