Paulhaguet | 2 ans et demi de prison ferme pour avoir agressé sexuellement son petit cousin de 12 ans

Un habitant de Paulhaguet (Haute-Loire) a été condamné à 2 ans et demi de prison ferme par le tribunal correctionnel du Puy-en-Velay pour avoir agressé sexuellement son petit cousin, âgé de 12 ans à l’époque des faits, en 2015.

“Je vais te faire un énorme câlin”

Ou encore :

“Je t’aime fort”.

Ces propos, relevés sur les réseaux sociaux sont ceux d’un homme de 45 ans, divorcé et père de deux grands enfants.

Propos à l’adresse d’un garçon de 12 ans.

Pour Me Jacqueline Navarro, partie civile à l’audience correctionnelle au Puy-en-Velay, le “prédateur d’enfant” avait assurément “miné le terrain”.

La victime est son petit cousin.

“Je m’étais pris d’affection pour lui”,

Consent à dire à la barre le prévenu.

Pour les vacances de la Toussaint 2015, l’homme quitte Paulhaguet afin de rejoindre la famille de sa cousine germaine dans la région nantaise.

C’est au domicile familial, qu’au soir du 31 octobre, le quadragénaire invite le jeune garçon dans sa chambre, sous prétexte de partager avec lui un moment de complicité sur une tablette numérique.

Pas dans un lit.

Et pourtant, une fois, la porte de la chambre verrouillée, l’homme abuse du garçon sous la contrainte, pratiquant sur lui fellation et masturbation.

Un tel acte, le prévenu ne l’explique pas franchement, même s’il le reconnaît devant le tribunal.

Des aveux certes, mais des aveux “en demi-teinte” estime pour le ministère publique, Sarah Ploquin qui qualifie encore le profil du prévenu “d’inquiétant”.

 

Il avance l’idée d’un piratage informatique

Les enquêteurs retrouvent sur l’ordinateur des images pédo-pornographiques en grand nombre.

Sur cette détention, le quadragénaire qui assurait seul sa défense mardi devant le tribunal, est incapable de fournir une justification, avançant l’idée d’un… piratage de son matériel informatique.

Quand on lui montre les planches de photos, le prévenu détourne prestement son regard.

“Je ne mange pas de ce pain-là”

Annonce-t-il avec dédain.

En juin 2013, il a été condamné pour avoir détenu des images pornographiques représentant des mineurs.

André-Frédéric Delay s’adressant alors au prévenu :

“Vous êtes dans la fuite”.

Le président du tribunal attend sans doute un début d’explication qui ne vient pas.

Le prévenu esquive la réponse, se contentant d’affirmer :

“C’est une affaire de famille”.

 

Inscrit au fichier des délinquants sexuels

La famille de la victime, représentée par Me Navarro, est aujourd’hui “désemparée”, elle se dit “trahie”.

Quant au “petit garçon”, il a vu sa vie “brisée”, ratant complètement son année de 6e.

Aux yeux du parquet, le simple stockage des photos suffit à retenir sa culpabilité.

Le quadragénaire est condamné à 30 mois d’emprisonnement ferme avec suivi socio-judiciaire durant trois ans.

Il lui est interdit d’avoir une activité, y compris de loisirs, avec des enfants.

Il est déchu de ses droits civiques, civils et de famille durant cinq ans.

Le Paulhaguetois est par ailleurs inscrit au fichier des délinquants sexuels.

Enfin, il devra régler des dommages et intérêts au jeune garçon et à sa famille.

Source : La Montagne

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