Touques | Attouchements sexuels : 4 ans de prison ferme pour un grand-père

Condamné à 5 ans de prison pour attouchements sexuels incestueux

L’homme a été jugé devant le tribunal de Lisieux (Calvados). (©Le Pays d’Auge)

Mardi 15 septembre 2020, un homme de 75 ans a été condamné à 5 ans de prison dont 1 an avec sursis probatoire pour des attouchements sexuels sur sa petite-fille, à Touques.
Soupçonné d’atteinte sexuelle sur sa petite-fille, le grand-père côté paternel « qui n’a pas honoré le tribunal de sa présence »,comme a persiflé la présidente, avait 63 ans au début des faits qui se sont déroulés en juillet 2008 et 2009, à Touques (Calvados).
Aujourd’hui âgé de 75 ans, l’homme ne s’est pas présenté mardi 15 septembre 2020 place Matignon à Lisieux (Calvados), où se trouve le tribunal.
Sa victime, qui va sur ses 20 ans, ne peut retenir ses larmes en évoquant les faits.

Vérifier si « ça pouvait revenir »

Lors de sa première audition, le sexagénaire avait prétendu que sa petite fille avait voulu se venger de lui car il lui avait refusé une sortie.
Pire encore, il avait prétendu avoir été obligé de repousser ses avances. Toujours selon ses déclarations, il l’avait menacée de tout dire à son père.
Il avait fallu que le grand-père soit entendu une seconde fois par les enquêteurs pour qu’il finisse par reconnaître que la fillette avait dit vrai.
Il l’avait caressée par-dessus ses vêtements lors de la semaine de vacances qu’elle passait traditionnellement chez lui en juillet avec sa petite sœur. Souffrant de problèmes d’érection, l’homme avait voulu vérifier si « ça pouvait revenir ».
Il lui était même arrivé de s’allonger sur la petite qui faisait alors semblant de dormir.

« Super Papy »

Les faits se déroulaient la nuit dans la chambre du mobile-home stationné à Touques, où les enquêteurs avaient vu une pancarte « Super Papy » accrochée sur une cloison.
La fillette qui avait tout juste 8 ans lors des premiers attouchements s’était confiée à ses parents.
Sa mère l’avait crue mais son père, décrit comme étant un homme violent, n’avait pas porté de crédit à ses propos. Il avait fallu attendre que la fillette entre au collège et fasse des révélations à l’infirmière de l’établissement sur les violences qu’elle a subies.
Cette démarche lui ayant été reprochée par son père, elle s’était rétractée le lendemain même. L’homme avait dit aux enquêteurs qu’il avait voulu protéger sa fille, craignant qu’une enquête judiciaire soit dure pour elle.
Finalement, sa mère avait porté plainte à la gendarmerie quelques jours plus tard.

Enfin écoutée

L’expert psychiatre qui assistait à l’audition de la fillette avait constaté qu’elle tenait des propos tout à fait crédibles et paraissait soulagée de pouvoir « enfin » être écoutée.
Sa sœur dit ne pas avoir été victime des attouchements de son grand-père mais elle savait ce qui était arrivé à son aînée.
L’avocate de la jeune femme salue le courage de sa jeune cliente qui a fini par braver les réticences de son père.
À la suite de ces faits, elle s’est retrouvée en état de sidération et, dix ans plus tard, elle continue de souffrir de troubles importants dont elle a du mal à parler.

Et un an de sursis probatoire

Le septuagénaire écope de :
5 ans de prison dont un avec sursis probatoire pendant 2 ans.
Il a l’obligation de suivre des soins et l’interdiction d’entrer en contact avec des mineurs.
Il devra verser 7 000 € à la jeune femme pour son préjudice moral et 1 000 € pour ses frais d’avocat.
Enfin, le tribunal ordonne son inscription au Fijais (Fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles).
source : actu

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