Courchamp | Viols de sa fille pendant des années, sacrifices d’animaux et nazisme, 15 ans ferme pour le père et 5 pour la mère

Un couple incestueux comparaît aux assises de Seine-et-Marne pour les viols d’une mineure, qui ont été commis durant des années à domicile, à Courchamp.

Le procès se déroulera durant trois jours aux assises de Seine-et-Marne, à Melun. ©La Rep77

À partir de ce mercredi 20 juin, un couple originaire de Courchamp, dans le Provinois, comparaît aux assises de Seine-et-Marne, pour les viols incestueux d’une mineure de moins de 15 ans.

La femme de 52 ans, ancienne secrétaire de l’Éducation nationale, sera jugée uniquement pour complicité.

Elle a été placée sous contrôle judiciaire après une période de détention provisoire.

L’homme, qui est à la fois le beau-père et l’oncle de la victime, est âgé de 50 ans.

Moniteur dans le milieu du handicap, il est actuellement en prison.

Viols

Les faits ont été commis de 1993 à 2003.

La victime aurait été abusée dès ses 6 ou 7 ans, jusqu’à son départ du foyer familial, alors qu’elle avait 17 ans.

Elle n’avait pas souhaité déposer plainte pour « laisser tout ça derrière elle ».

Mais sa demi-sœur avait dénoncé les faits au centre médico-psychologique de Provins, ce qui avait déclenché la procédure en 2014.

En garde à vue, le suspect avouait « des rapports espacés sous l’effet de l’alcool », se déclarant très perturbé par ses relations homosexuelles avec son beau-père.

Quant à son épouse, elle aurait été présente au moins lors d’une relation sexuelle avec sa fille sur le lit conjugal.

Mais, déclarant avoir peur de son mari, elle aurait demandé à la fillette de garder le silence et « de bien travailler à l’école pour s’en sortir… »

Climat incestueux généralisé

Les investigations ont mis en lumière un climat incestueux généralisé dans la famille, où auraient été pratiquées des relations échangistes avec les beaux-parents et les confidences sexuelles aux enfants.

Dans cette ambiance sordide, le salut nazi et les égorgements d’animaux auraient également été imposés.

« Confusion dans les liens du couple »

L’expertise psychiatrique de l’accusé, qui a été placé en familles d’accueil dans son enfance par les services sociaux, a décrit « des grandes carences affectives et éducatives, ayant induit des traits de caractère pervers ».

Et de souligner « un attrait pour la dimension de confusion dans les liens du couple, comme le montre sa relation avec l’ex-épouse de son frère et des situations transgressives avec ses beaux-parents ».

Les verdicts

L’accusé a été condamné par la cour d’assises de Melun, ce vendredi 22 juin, à l’issue de trois jours de procès à huis clos.

Il écope de 15 ans de réclusion criminelle avec un suivi socio-judiciaire de 3 ans.

Son épouse s’en sort avec 5 ans de prison et un suivi de 2 ans.

Comparaissant libre, après avoir effectué de la détention provisoire, elle retourne donc derrière les barreaux, malgré ses regrets.

Sa peine devrait être aménageable.

Il n’y aura pas appel.

Source : Actu & Actu

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