Senlis | LAXISME : Un pédocriminel a étrangement échappé à la cour d’assises…

Huit ans de prison pour des agressions sexuelles sur deux fillettes.

Un homme de 44 ans avait commis des attouchements sur sa fille et sa nièce. Il a étrangement échappé à la cour d’assises, mais a été condamné à une peine de 8 ans de prison.

(Illustration) LP/V.G.

A quelques pas de la salle d’audience où comparaissait Nicolas* ce mardi, la cour d’assises de l’Oise se réunissait. Cette cour d’assises, Nicolas – condamné à huit ans de prison – aurait pu y comparaître pour viols sur mineures de moins de 15 ans. Sa fille et sa nièce.

Mais un juge d’instruction de Senlis a choisi de correctionnaliser l’affaire.

«C’est le choix du juge, pas le nôtre, même si nous n’avons pas fait appel de cette décision»,

soulignait Audrey Kauffmann, l’avocate de la fille de Nicolas avant l’audience.

En 2010, alors que sa nièce passe des vacances en Vendée avec Nicolas et sa compagne, Martine – condamnée elle à 3 ans, dont 18 mois ferme, pour corruption de mineurs – la fillette de 12 ans va subir des attouchements réguliers.

Elle révélera les faits à une assistante sociale en 2015. Une nuit de 2010, elle avait même été contrainte de regarder son oncle et sa tante avoir une relation sexuelle.

Nicolas avait alors demandé à la petite fille de lui faire une fellation.

«Il a dit, il faut qu’elle apprenne», explique Martine au tribunal.

La fillette refusera toutefois cette relation sexuelle.

Il avait admis «des mains baladeuses»

Ce penchant pour les très jeunes filles, Nicolas peine à le reconnaître. Il avoue toutefois, à la fin de l’audience, «avoir gâché la vie» des deux fillettes.

Plus tôt, pressé par la procureure, qui avait requis 10 ans de prison, et Me Guillaume Olivaux, son avocat, il avait admis «des mains baladeuses».

Il reconnaît aussi, du bout des lèvres, avoir, en 2014 à Andeville, contraint sa fille de 12 ans à se mettre nue, avant de se frotter contre elle.

«Mais quand j’ai compris que c’était ma fille, j’ai eu un blocage».

Nicolas nie en revanche toute pénétration, même si des experts ont conclu à la perte de la virginité de sa fille «durant son enfance».

Cette enfant «serait donc une menteuse», questionne la procureure :

«Pourquoi n’est-elle plus vierge ?» «Je ne sais pas», répond Nicolas.

Autant de questions qui auraient, peut-être, trouvé une réponse après plusieurs jours devant une cour d’assises, où Nicolas encourait 20 ans de prison.

*Les prénoms ont été modifiés pour préserver la victime

Source : Le Parisien

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