Vannes | Ernesto Roman, père de 6 enfants, a violé une jeune fille pendant toute une année

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L’adulte confident a été condamné à quatre ans de prison
petite fille prostrée
Pendant une année, une adolescente de 13 ans a été sous l’emprise d’un adulte de 39 ans qu’elle considérait comme son confident et qui l’a agressée sexuellement.

Jeudi 2 septembre, le tribunal de Vannes a condamné ce père de six enfants à quatre ans de prison ferme.

Les faits d’agression sexuelle sur une mineure jugés jeudi 2 septembre 2021 sont très anciens puisqu’ils datent de l’année 2012. Ils n’ont été dénoncés qu’en 2015. En outre, d’une part, une première plainte avait été classée sans suite par le parquet, et d’autre part, la victime, alors âgée de 13 ans, et son présumé agresseur, 39 ans, ont longtemps eu des positions totalement divergentes.

Tous les deux s’étaient connus quand l’homme et sa famille, à leur arrivée de Guyane, s’étaient installés dans le pays de Vannes, dans un logement loué temporairement aux parents de l’adolescente. Celle-ci avait alors vu cet homme comme un confident.

Il aurait abusé de cette situation pour la forcer à des relations sexuelles répétées pendant toute l’année 2012.

Conscient du danger de cette relation, l’homme était allé voir de lui-même les gendarmes dès 2013, pour leur annoncer que la jeune fille lui avait envoyé un message annonçant qu’elle était enceinte de lui. Mais l’affaire avait été classée puisque l’homme affirmait n’avoir eu aucune relation avec elle et un examen médical avait déterminé qu’elle n’était pas enceinte…

C’est la plainte des parents, en 2015, qui a relancé l’affaire et a débouché sur une longue instruction, chargée de déclarations contradictoires de la part de cet homme.

Mais jeudi, devant le tribunal, le prévenu, sans avocat et vivant dorénavant en région parisienne, a finalement reconnu ses actes, d’une manière embarrassée :

« Je voulais être un éducateur pour elle quand j’ai vu ses relations difficiles avec ses parents. Mais ça a dérapé quand j’ai ressenti des pulsions en la serrant dans mes bras. Je ne voulais pas aller plus loin que des caresses car je n’étais pas amoureux d’elle. Mais j’ai été piégé, en étant attiré sans comprendre pourquoi. C’est elle qui m’appelait en permanence ».

Ces déclarations sont contestées par la victime :

« Lors de notre première relation sexuelle, j’ai dit non. Mais il a continué pendant que mes parents dormaient. C’est toujours lui qui revenait de lui-même ».

L’enquête a ainsi déterminé qu’il faisait prendre la pilule à l’adolescente.

L’avocate de celle-ci, Me Louise Aubret-Lebas soutient :

« Elle attend les aveux de cet homme depuis neuf ans. Le premier rapport a été un viol et, au total, ce sont plus d’une dizaine de relations qu’elle a connues pendant une année. Elle les a acceptées car elle était tombée amoureuse de celui qu’elle considérait comme son confident. Il connaissait l’âge de cette adolescente, mais c’est elle qui a mis fin à la relation en s’apercevant qu’elle était son objet ».

Le procureur Sylvain Darchy parle de :

« Peur d’une victime sous emprise. Le prévenu était un adulte, père de six enfants, qui a profité de la fragilité de cette jeune fille pour exercer un rapport de force ».

Le tribunal est allé au-delà des réquisitions en condamnant Ernesto Roman à quatre ans de prison ferme, avec interdiction d’exercer toute activité au contact de mineurs.

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