Riom | Un père de famille suspecté de viols sur ses trois filles

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Il était laissé libre, sous contrôle judiciaire…
Elle dénonce des viols commis à son encontre par son père, quand elle avait 10 ans. Le lendemain, deux autres jeunes filles se présentent devant les policiers pour déposer plainte. Ce sont les sœurs de la première. Elles se disent victimes de faits identiques de la part de leur père.

Le quinquagénaire, mis en examen et placé en détention provisoire, a demandé sa remise en liberté devant la chambre de l’instruction de Riom (Puy-de-Dôme). Celle-ci a été rejetée.

Le 14 janvier 2020, une adolescente pousse la porte du commissariat de police de Riom.

Elle dénonce des viols commis à son encontre par son père, quand elle avait 10 ans. Les faits se seraient produits au domicile familial, lorsque sa mère était absente.

Le lendemain, deux autres jeunes filles se présentent devant les policiers pour déposer plainte. Ce sont les sœurs de la première. Elles se disent victimes de faits identiques de la part de leur père.

Les investigations commencent et très vite, d’autres langues se délient. Entendue, la mère révèle qu’elle aurait été avisée de ces viols présumés par sa belle-sœur et qu’elle-même aurait subi des rapports sexuels contraints de la part de son mari.

Ce dernier, âgé de 51 ans (*), conteste et dénonce un complot familial. Il est mis en examen pour viols et agressions sexuelles aggravés. Mais il est laissé libre, sous contrôle judiciaire. Jusqu’à ce rebondissement, en septembre 2020.

Lors d’une confrontation devant le juge d’instruction, l’une des victimes, la fille aînée, revient sur ses accusations.

Le mis en examen aurait-il pris contact avec elle pour lui faire subir des pressions ? C’est ce qu’aurait révélé l’enquête. Le juge des libertés et de la détention révoque aussitôt le contrôle judiciaire. Cette fois, le quinquagénaire est incarcéré.

Réentendue, l’aînée confirme les pressions subies.

Le père, devant la chambre de l’instruction de Riom où il est venu demander sa remise en liberté, se défend :

« C’est totalement faux ».

« C’est elle qui est entrée en contact avec moi.

Pour Me Fabienne Sertillange, son avocate :

« Mon client n’avait pas spécialement compris les enjeux d’un contrôle judiciaire. Depuis le départ, il évoque le complot. Sa version n’est peut-être pas totalement infondée ».

L’information judiciaire, dans cette affaire, est aujourd’hui terminée. En attendant un potentiel jugement, la chambre de l’instruction a décidé de maintenir le mis en examen en détention, conformément aux réquisitions du parquet.

(*) Des éléments d’identité pouvant conduire à l’identification des victimes présumées, mineures, nous ne les publions pas.

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