Cormelles-le-Royal | Un père incestueux écope de seulement 6 mois avec sursis

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Pédocriminel En liberté

Il agresse sexuellement la copine de sa fille âgée de 9 ans durant 3 ans
Un homme de 53 ans a été jugé par le tribunal correctionnel de Caen pour des agressions sexuelles commises sur la copine de sa fille durant 3 ans, entre 2003 et 2006.

Durant 3 ans, la petite fille a dû subir les attouchements du père de l’une de ses camarades. Aujourd’hui âgée de 27 ans, elle tenait à être présente au tribunal correctionnel de Caen (Calvados) ce jeudi 2 septembre 2021 où l’homme a enfin dû répondre de ses actes. Elle espère beaucoup de cette audience pour sa reconstruction.

L’homme (53 ans) a donc comparu pour agressions sexuelles sur mineure de 2003 à 2006 à Cormelles-le-Royal, près de Caen (Calvados), commune qu’il n’habite plus.

Les agressions débutent quand elle a 9 ans

Les agressions subies par la petite fille vont débuter lorsqu’elle a 9 ans et durer jusqu’à ses 12 ans. Elle ne portera plainte qu’en 2019, quand elle en aura la force, quand elle apprendra que l’homme a été condamné pour avoir agressé sa propre fille.

En 2003, elle était amie avec la fille de l’accusé. Ils sont de plus voisins et la fillette se rend souvent chez eux. L’entrée se fait par le garage et c’est là que l’homme s’arrange pour l’accueillir seul et pour glisser sa main sous ses habits, lui caresser la poitrine et le sexe, l’embrasser sur la bouche.

Cette scène va se renouveler régulièrement sans que la petite n’ose se rebeller. Il ira aussi la retrouver dans sa chambre lors d’une invitation à dîner des parents. La petite fille n’ose en parler à personne. Lors de sa plainte, elle déclarera :

Il n’était ni violent, ni menaçant, mais je n’osais pas me défendre.

« La sanction doit être à la mesure du traumatisme qui perdure »

Encore maintenant, la jeune femme qu’elle est devenue et qui se libère dans des activités artistiques porte le poids de cette époque. Elle a connu des épisodes de mal-être, des difficultés scolaires, alimentaires, alternant les crises d’anorexie et de boulimie, rencontré des problèmes dans sa vie sexuelle, eu des pensées suicidaires…

« Eléments évocateurs d’un traumatisme sexuel »

résume l’expertise psychologique.

Ce pour quoi l’avocat de la partie civile sollicite 30.000 euros

« Le montant est élevé car le préjudice l’est aussi. La sanction doit être forte et peser sur le quotidien de cet homme car le travail de réparation de sa victime dure et durera encore ».

Un suivi judiciaire rigoureux

L’homme, même s’il dit ne pas se souvenir de tout, ne le conteste pas, cherchant ce qui a pu le faire agir ainsi.

« J’étais souvent alcoolisé à cette période mais ça n’explique pas ces pulsions. Je travaille là-dessus avec un psychiatre. J’ai été victime de violences sexuelles quand j’étais mineur et je vis depuis 43 ans avec ça ».

La procureure en requérant 1 an avec sursis insiste sur le fait que le prévenu doive être rigoureusement suivi par la justice (faisant référence à l’agression commise sur sa propre enfant).

L’homme écope de 6 mois avec sursis et d’un suivi de 24 mois. Il a injonction de poursuivre ses soins psychiatriques et interdiction de contact avec la victime à laquelle il devra verser 5.500 euros de préjudice moral. Il se voit inscrit au FIJAIS.

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