Marseille | Le professeur de chant condamné pour viols

Un professeur de chant qui recrutait de jeunes talents, accusé d’agressions sexuelles et de viol a été condamné, aujourd’hui, à 18 ans de réclusion criminelle par la cour d’assises des Bouches-du-Rhône.

Sous le pseudonyme de “Swan, manager et formateur d’artistes”, Stéphane Perez, 45 ans, se faisait passer pour un ancien de la Star Academy et promettait à des jeunes gens de les faire accéder à une carrière artistique.

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Deux des trois victimes avaient été recrutées au sein de l’association Le Refuge à Marseille qui accueille des jeunes victimes d’homophobie ou rejetés par leurs familles en raison de leur homosexualité.

L’accusation a pointé “la vulnérabilité extrême” de ces garçons.

“Il nous vendait du rêve, nous proposait des maquettes et de faire un CD dont les bénéfices iraient à l’association”,

a expliqué Michel, 18 ans à l’époque des faits, qui s’est constitué partie civile.

“La première fois, on a chanté dans son bureau, a témoigné un autre jeune homme.

Il m’a mis des instrumentaux.

J’étais au paradis”.

Au prétexte de développer la respiration, Stéphane Perez proposait des massages au niveau du ventre et de l’aine, préalable aux abus sexuels.

“J’étais choqué, gêné mais le show biz est un monde particulier, un peu libertaire, j’avais l’impression que ça marchait comme cela”,

a expliqué l’une des deux parties civiles qui avait été présentée, en juin 2013, à Stéphane Perez par sa grand-mère.

Deux mois plus tard, l’adolescent alors âgé de 16 ans avait dénoncé des agressions sexuelles et un viol.

L’accusé travaillait comme DJ dans un dancing pour personnes âgées de Châteauneuf-les-Martigues, dans le cadre d’un suivi judiciaire après sa sortie de prison en 2012.

Il avait été condamné, en 2009, à sept ans de prison par le tribunal correctionnel d’Aix-en-Provence pour des agressions sexuelles sur mineur.

Face aux deux parties civiles présentes, l’accusé a contesté la totalité des faits.

Pour Me Olivier Lantelme, son client se serait enfermé dans un “puissant déni pathologique” permettant à sa conscience de se persuader que ce n’est pas la réalité”.

L’avocate générale Martine Assonion avait requis 18 ans de réclusion criminelle, estimant nécessaire de “prononcer une condamnation longue et durable pour que ceux qui sont aujourd’hui de tout petits garçons ne se retrouvent pas être des victimes dans le futur”.

Source : Le Figaro

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