Persan | Un adjoint au maire accusé de viol sur un mineur de 17 ans

Alors que l’adjoint au maire, Jean-François Pépin, est toujours en garde à vue pour des soupçons de viol sur mineur, une vingtaine d’habitants se sont rassemblés devant la mairie contre la pédophilie.

Un vingtaine de personnes, dont le responsable associatif Abderahim, se sont rassemblés devant la mairie contre la pédophilie. Ce dernier a recueilli les confidence d’un adolescent q qui dénonce son violeur, un adjoint au maire. LP/Frédéric Naizot

«Les enfants de Persan, ce sont nos enfants ! Il faut les protéger ! » Un vingtaine de personnes ont répondu à l’appel dAbderahim, président de l’association Le Persan, et se sont rassemblées devant la mairie contre la pédophilie ce samedi.

«C’est un soutien pour le gosse », explique une femme, « pour tous les enfants».

Cette initiative intervient alors que Jean-François Pépin, maire-adjoint de Persan, est toujours en garde à vue, soupçonné de viol sur un mineur âgé de 17 ans.

Un élu par ailleurs suspendu de toute fonction par le maire de la commune, Alain Kasse, selon qui les chefs de services de la mairie étaient convoqués ce samedi matin par les enquêteurs.

«Peut-être que cela fait des années que cela dure », s’inquiète aussi parmi les participants Pascal, 55 ans.

«Mais j’ai aussi une pensée pour la femme et la famille de l’élu qui n’y sont pour rien. »

Le face à face est parfois tendu entre le maire qui n’a pas hésité à venir à la rencontre des manifestants, et Abdéramine, à l’origine de l’affaire après avoir recueilli les confidences de l’adolescent, qui craint que l’élu soit protégé.

«Deux heures après notre rencontre, le procureur avait en main propre le signalement. Nous avons fait notre travail », précise le maire, qui a actionné sans tarder l’article 40 lui imposant de saisir le parquet.

Abdéramine a aussi rapporté au maire et à l’assistance les circonstances qui l’ont amené à dénoncer les faits.

«Le jeune avait un comportement bizarre lorsque je le rencontrais.

Il était tétanisé.

Cela a duré deux mois et demi environ.

La troisième fois que je l’ai vu comme ça, je lui ai demandé ce qu’il y avait.

Il m’a donné son téléphone et il est parti.

J’ai regardé le portable… »

Il évoque des photos envoyées à l’adjoint et des conversations suspectes avec lui.

«Le jeune m’a dit qu’il avait une boule dans le ventre.

Un jour, il a craqué dans la rue.

Il m’a dit : J’en ai marre, je ne veux plus le voir, je ne veux plus envoyer de photos je ne veux plus qu’il me harcèle.

Il m’a assuré qu’il se faisait violer. »

Arnaud Bazin, président de la communauté de commune et ancien maire de Persan, confie «n’avoir jamais été alerté par le comportement de Jean-François Pépin, en aucune manière.

Il est conseiller municipal depuis 2008, maire-adjoint depuis 2014 et travaille à l’école de la deuxième chance et de la réussite ».

«Nous n’avons eu aucun signal inquiétant, rien » ajoute le maire Alain Kasse.

Source : Le Parisien

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