Honfleur | Condamné 20 ans après les faits pour agressions sexuelles sur sa fille, 6 mois avec sursis

Un père et sa fille étaient à la barre du tribunal correctionnel de Lisieux (Calvados), mardi 9 janvier 2018.

Mardi 9 janvier 2018, au tribunal correctionnel de Lisieux (Calvados), un homme était accusé d’avoir agressé sexuellement sa fille lorsqu’elle était encore mineure, à Honfleur, entre 1995 et 1998.

En septembre 2013, presque vingt ans après les faits, une jeune femme porte plainte contre son père.

À Honfleur, de janvier 1995 à décembre 1998, elle explique avoir subi des attouchements sexuels.

« La première fois, c’est quand j’avais 8 à 10 ans, avait-elle rapporté aux policiers.

Je commençais à avoir des seins, mon père les a serrés, tâtés. »

La seconde fois, il l’aurait embrassé « mais comme on embrasse sa femme, pas sa fille », témoigne-t-elle.

Au tribunal correctionnel de Lisieux, mardi 9 janvier 2018, la présidente Adeline Guerin résume :

“Elle avait refoulé les faits jusqu’à en parler avec sa psychologue et tout lui est revenu.

Selon la psychologue, les propos de la jeune femme sont « non délirants »”.

En couple avec le père de sa fille au moment des faits, la mère a affirmé « avoir entendu un cri et je pense que mon mari m’avait dit lui avoir touché les seins ».

À la barre, le père de famille se défend :

« Je ne me rappelle plus de ça.

On s’est séparé depuis cinq ans, c’est très conflictuel. »

Et lorsque la présidente lui demande si les faits auraient pu se produire il répond mollement :

« Oui, peut-être »,

Avant de contester :

“J’ai toujours été un bon père de famille.

Mon autre fille ne m’a jamais rien reproché”.

Depuis sa séparation avec son ex-compagne, l’homme a perdu tout contact avec cette dernière.

« J’avais le choix de voir ma mère sans mon père, justifie la fille quant à ses déclarations tardives.

À mes 19 ans, j’ai senti que quelque chose n’allait pas. »

Pour la procureure, Lucie Robin-Lesage :

« On voit ce qui conduit une femme à être en psychothérapie depuis vingt ans. »

Elle parle d’amnésie traumatique en illustrant :

« On marque au fer rouge la façon dont se développe le cerveau »,

Puis insiste sur le fait que la mère se souvient de ce qui s’est passé.

L’avocate du prévenu plaide :

« Il conteste les faits, il ne s’en rappelle plus.

Les scènes décrites par la mère et la fille ne sont pas les mêmes. »

Le tribunal le condamne à six mois avec sursis.

Source : Actu

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