Bourgoin-Jallieu | Il abusait des copines de sa fille après les avoir fait boire

Le prévenu a été condamné mercredi par le tribunal correctionnel de Bourgoin-Jallieu à trois ans de prison dont un avec sursis …

Elles sont serrées l’une contre l’autre, se soutiennent mutuellement sur le banc des victimes. Les deux adolescentes ont vécu le même calvaire, à deux années d’intervalle. Toutes deux ont été abusées sexuellement par le père de leur meilleure copine. « C’est grave ce que j’ai subi, cela restera gravé pour toujours dans ma mémoire », éclate en sanglots l’une des jeunes filles venues témoigner à la barre du tribunal correctionnel de Bourgoin-Jallieu.

Mais hier, les deux copines, âgées de 13 ans au moment des faits, n’ont pu obtenir les réponses souhaitées. Absent de son procès, le prévenu, poursuivi pour agressions sexuelles sur mineurs de 15 ans, a expliqué dans un courrier adressé au tribunal que, malade, il ne pouvait se déplacer et acceptait par avance sa condamnation. « Une véritable frustration », reconnaît la présidente d’audience, Marie Gourverneur, qui, avec tact et précision, détaille les faits.

« Je me suis réveillée, car je me suis sentie épiée »

Leur meilleure amie les invitera à tour de rôle à passer une nuit chez elle. Ou plus précisément chez son père, qui tenait alors un bistrot.

« Il a ouvert une bouteille de champagne, ma tête a tourné et je me suis allongée sur le canapé », explique la première adolescente.

Alors que sa copine était montée dans sa chambre, le père de cette dernière s’était adonné à des caresses, sur sa poitrine, puis les fesses, alors que sa victime tentait de le repousser à plusieurs reprises.

« J’étais mal, je n’arrivais pas à le repousser », se souvient-elle.

Puis, il proposera 100 euros, puis, devant son refus, 250 euros la semaine pour coucher avec elle. Rejoignant sa copine à l’étage pour dormir, elle sera réveillée en pleine nuit, le père de sa copine tentant de lui retirer son bas de pyjama. Elle ne déposera plainte que deux ans plus tard.

« J’avais honte, j’ai essayé de vivre avec, ma mère avait alors des problèmes de santé et mes parents se séparaient. J’avais peur d’être jugée », confie la jeune fille.

Ce scénario se répétera une seconde fois.

Comme l’a réclamé le parquet, le tribunal a condamné ce sexagénaire à 3 ans d’emprisonnement, dont 12 mois assortis du sursis, avec mise à l’épreuve durant 2 ans. Il devra indemniser ses victimes, suivre des soins, et il lui est interdit d’entrer en contact avec ses victimes. Une peine assortie d’une interdiction d’exercer une activité professionnelle ou bénévole en contact avec des mineurs durant 5 ans et d’une inscription au fichier des délinquants sexuels.

Source: http://www.ledauphine.com/

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