Poissy | Un homme de 37 ans condamné à 3 ans ferme pour avoir abusé de sa nièce âgée de 7 ans pendant 3 ans

Charly, 37 ans, a été condamné à trois ans de prison ferme pour agressions sexuelles sur sa nièce mineure, à Poissy (Yvelines). Un calvaire qui a duré trois ans.

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Ce fut sûrement les trois pires années de sa vie. De ses 7 ans jusqu’à l’âge de 10 ans, elle a été victime d’agressions sexuelles de la part de son oncle Charly, aujourd’hui en détention depuis plus d’un an.

Ce jeudi 26 décembre, au lendemain de Noël, cet agent d’entretien dans un immeuble comparaissait devant le tribunal correctionnel de Versailles (Yvelines) pour viol commis sur mineur, détention d’images pornographiques de mineur et agression sexuelle incestueuse.

Lors de son audition, le prévenu, âgé de 37 ans, a reconnu les attouchements sur sa nièce du 1er janvier 2013 au 31 décembre 2016, à Poissy (Yvelines).

Des actes qui ont profondément choqué la jeune victime.

Avec ses parents, ça n’allait pas.

Elle se rendait souvent chez son oncle et sa tante les week-ends.

Lors d’un séjour chez les grands-parents, l’accusé l’aurait sexuellement agressé et lui aurait dit de garder le secret.

“Elle était sous sa contrainte morale “, expose la présidente.

L’examen médical de la jeune fille va conclure à une compatibilité avec les faits décrits.

Si l’accusé a reconnu les attouchements, il a cependant nié tout acte de pénétration.

Lors de ses déclarations en garde à vue, il aurait renvoyé la faute sur sa nièce, alors âgée de 8 ans, expliquant qu’elle aurait eu un comportement déplacé à son égard.

Un comportement qui aurait entraîné les faits d’agression.

Mais au tribunal, lorsque la présidente lui a demandé des explications, Charly s’est réfugié derrière un profond silence.

« Il lui offrait très souvent des cadeaux. Pour ses 10 ans, il lui a acheté des vêtements en cuir, dont un blouson », reprend la présidente.
– C’était pour son anniversaire, a rétorqué le prévenu.
– Pourquoi, avoir arrêté de la toucher ?
– Je me suis rendu compte que c’était mal et en plus j’allais devenir père de famille », justifie le prévenu.

Un homme frustré et anxieux

Le tribunal a insisté sur ses « très nombreuses consultations de films pornographiques avec des enfants et des très jeunes filles ».

Encore une fois, dans le box, Charly ne répondait pas.

Sur la question de son attirance pour les enfants, l’accusé a nié les faits.

Son examen psychologique le décrit comme un « homme frustré », « anxieux », « triste avec des tendances suicidaires » et des « instabilités psychiatriques ».

Si le prévenu ne s’exprimait sur aucune des questions posées, la victime gardait également le silence, ne souhaitant rien ajouter à ses déclarations.

Ce sont des choses difficiles à avouer et difficiles à comprendre pour elle.

Il a profité de sa vulnérabilité et de sa confiance.

Aujourd’hui elle a un suivi psychologique.

C’est une petite fille qui a grandi mais qui est traumatisée, indique l’avocat de la partie civile qui regrette de ne pas en savoir plus.

Aujourd’hui, elle ne comprend pas pourquoi tout cela s’est passé.

Elle aurait aimé être aidée à en savoir plus mais malheureusement pas son comportement, il ne fait rien en ce sens. »

Le procureur de la République qui a requis 4 ans de prison ferme a expliqué :

Il y a une relation d’emprise de l’oncle sur sa nièce.

La question du pourquoi va continuer de hanter la victime.

C’est important d’évoquer les faits et d’établir les responsabilités.

Ce n’est pas de la faute de la victime. Pour elle, la condamnation aura du sens. »

Du côté de la défense, on a mis en avant le profil particulier du prévenu :

« La communication est laborieuse, voire impossible. Mais on doit le connaître pour le juger.

Il a eu une enfance difficile. C’est une personne inapte qui souffre de problèmes amnésiques.

Quand on lui demande pourquoi il a fait cela, il répond par un moment d’égarement.

Il se voit comme un enfant qui a répondu à une pulsion. »

Sur les films pornographiques, son avocat n’a pas su la provenance.

« Nous savons qu’il ne les a jamais recherchés sur Google.

Il n’a pas de pensées obsessionnelles pour les mineurs.

Un suivi socio-judicaire est plus approprié que des années de détentions à raser les murs. »

Reconnu coupable des faits, l’agresseur a été condamné à une peine de quatre ans de prison dont un an avec sursis ainsi qu’une mise à l’épreuve durant 2 ans.

Il reste en détention et est désormais inscrit au Fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles et violentes (Fijais).

Il ne peut plus exercer une activité en lien avec des mineurs.

Source :  Actu

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