Salomé | Un homme de 67 ans déjà condamné à 6 ans de prison pour agression sexuelle sur mineur, jugé pour une autre agression confesse à la barre «Quand je vois un enfant, je change de trottoir…»

Au tribunal : «Quand je vois un enfant, je change de trottoir…»

PHOTO ARCHIVES KARINE DELMAS – VDNPQR

Un homme au lourd passé de délinquant sexuel retourne en prison après un geste inapproprié envers une infirmière. Ses confidences face à des psychiatres et à la barre indiquent une dangerosité toujours vivace.

Le 16 février dernier, une infirmière dépose plainte face aux gendarmes de Salomé. Elle vient, dans cette commune, de prodiguer des soins à un homme de 67 ans à la main un peu trop baladeuse.

Plus d’un mois plus tard, face aux juges, G. E. tente une version un peu bancale. Il a voulu « caresser un chat » et sa main est partie du mauvais côté. Autant dire que l’homme ne convainc ni le président Ludovic Duprey, ni la procureure Laurence Le Gall.

« Cet homme est responsable de ses déviances, assure la procureure. Quelle sera sa dangerosité demain pour le public ? »

Sur son casier judiciaire, une condamnation à 6 ans de prison pour agression sexuelle sur mineur oriente largement sa vie. G. E. doit désormais régulièrement signaler son adresse aux autorités. D’où la prise en charge judiciaire énergique de l’incident avec la soignante.

L’audience représente également une occasion d’obtenir des confidences de cette personnalité si particulière. Au moins un médecin a récemment tiré la sonnette d’alarme à propos des pulsions de G. E.

« Quand je vois un enfant, je change de trottoir, assure le suspect. Je vais en face… »

« Si vous en croisez un, il se passe quoi ? »,

insiste le président.

« Ça me rappelle le passé, évoque le vieil homme. Je dois éviter d’aller embêter l’enfant. »

Une expertise psychiatrique décèle, chez lui, une « déficience intellectuelle » et une « déviation pédophile ». Soit

« un état relativement dangereux pour les autres, avec absence de culpabilité pour les victimes ».

Pour sa défense, G. E. assure avoir un temps possédé des « cassettes sexuelles ».

« J’ai tout mis dans un bidon et j’ai foutu le feu »,

met-il en avant.

« Cet homme est responsable de ses déviances, assure la procureure. Quelle sera sa dangerosité demain pour le public ? »

« Il a surtout besoin de soins »,

répond Marc Flamenbaum, l’avocat de la défense.

Sanction : 9 mois de prison, dont 6 avec sursis probatoire avec obligations de soins.

Source : lavoixdunord

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