
Caen | Un violeur incestueux fait appel de sa détention provisoire
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
non
- 25/04/2025
- 12:34
A part son avocat, qui peut croire qu’ “il n’y a pas de risque de réitération possible” ?

Un homme de 50 ans est suspecté d’avoir agressé sexuellement et violé six jeunes, dont ses neveux, entre 1999 et 2024. En attendant son procès, le mis en cause a fait appel de son placement en détention provisoire. Il a comparu devant la chambre de l’instruction de la cour d’Appel de Caen.
C’est un homme aussi grand que large, qui fait son apparition dans le box vitré de la salle d’audience de la chambre de l’instruction de Caen.
Cheveux courts et grisonnants, lunettes noires, barbe de trois jours, ce géant, en jogging gris, affiche une mine renfrognée à l’évocation des faits qui lui sont reprochés.
L’homme de 50 ans est suspecté d’avoir agressé sexuellement et violé six jeunes garçons, dont deux de ses neveux, entre 1999 et 2024, à Cherbourg- en- Cotentin (Manche).
Incarcéré depuis l’été 2024 en attendant son procès, il a fait appel de son placement en détention provisoire.
« Beaucoup de victimes »
Avant de statuer sur l’avenir de ce quinquagénaire « à la personnalité complexe », les magistrats se plongent dans une affaire mise en lumière le 28 juin 2024.
« Il y a beaucoup de victimes », commente en préambule le président, hier.
Il poursuit :
« Une des victimes, proche de l’entourage du suspect, a déposé plainte auprès de la gendarmerie pour des faits de viols qui remontent à 1999, après avoir appris que des faits similaires lui avaient déjà été reprochés, contextualise le président. Il décrit une scène qui serait survenue dans la chambre de l’homme. Ce dernier aurait mis un film pornographique avant de se masturber et d’imposer une fellation au petit garçon de 10 ans. »
Les enquêteurs recueillent, par la suite, les témoignages des neveux du suspect, qui révèlent avoir subi des agressions sexuelles incestueuses.
D’autres enfants, de son cercle social, l’accusent aussi de viol lors de trajets en voiture pour se rendre à des entraînements de sport ou à leur domicile.
Après une perquisition à son domicile, les gendarmes découvrent de « nombreux fichiers pédopornographiques » ainsi que « des échanges » qui attestent son implication dans un réseau pédocriminel de la Manche, via la messagerie Telegram et le site controversé Coco, fermé il y a près d’un an.
Placé en garde à vue le 19 août 2024, le quinquagénaire, « isolé socialement, dépressif et psychotique », a reconnu les attouchements sexuels mais nie tout viol.
« Avant d’être incarcéré à la maison d’arrêt de Cherbourg, mon client n’a jamais cherché à fuir, souligne son avocat. Les faits révélés ont eu lieu dans un cadre familial. Il n’y a pas de risque de réitération possible car il n’a plus de contact, il est seul. »
« J’ai voulu me suicider »
À l’inverse, l’avocat général Eric Vaillant estime « Qu’il faut éviter tout renouvellement de ces infractions criminelles » et empêcher « les échanges avec d’autres détenteurs d’images pédopornographiques » sur le web.
Il requiert son maintien en détention. Un avis partagé par les magistrats de la chambre.
Le mis en cause se lève pour prendre la parole :
« J’ai commis ces faits, je l’assume, explique abruptement ce salarié d’une entreprise d’agroalimentaire. J’ai voulu me suicider au mois d’avril. Le seul truc qui me maintient en dehors de l’eau, c’est mon travail. Là, je suis au fond du trou. »
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