Lettre ouverte à Brigitte Henri, commissaire divisionnaire aux Renseignements Généraux dans les années où se nouent les affaires

Lettre ouverte à Brigitte Henri, commissaire divisionnaire aux Renseignements Généraux dans les années où se nouent les affaires

Par Frédéric Lavachery, co auteur du livre

Dossier pédophilie. Le scandale de l’affaire Dutroux

Madame,

Nous sommes le 18 mai 2015. Demain s’ouvre à Rennes le troisième volet judiciaire de l’affaire des viols en réunion d’enfants d’Outreau.

Vous êtes arrivée à Bruxelles, en poste à l’ambassade de France auprès des Communautés européennes, au moment où le juge d’instruction Jean-Marc Connerotte envoyait au Roi Albert II une lettre ouverte dénonçant la protection d’une certaine criminalité organisée au sein de l’Etat belge. Je vous rappelle cette lettre qui n’a pu vous échapper alors, en la joignant ci-dessous à la mienne.

Je m’adresse à vous, Madame Henri, parce que j’ai été le témoin de deux faits pour lesquels vous pourriez avoir des informations essentielles à faire connaître aux enfants violés et à leurs défenseurs. Je mets ces deux faits en rouge dans le récit des circonstances qui m’amènent à vous écrire, pour bien les distinguer de l’interprétation que je suggère quant à un lien éventuel entre eux et avec les vingt autres faits que j’expose ici.

Je suis un citoyen belge, vivant en France depuis 2001, année où se noue au plan judiciaire l’affaire dite d’Outreau. Je m’appelle Frédéric Lavachery et suis menuisier à la retraite, habitant en Haute-Loire. Comme la plupart des Belges, j’ai découvert en 1996 l’ampleur de la criminalité organisée qui vise les enfants, nommée pédocriminalité, et non pédophilie, par les parents des victimes de Marc Dutroux et consorts. Comme beaucoup de Belges, j’ai réagi en participant au mouvement populaire qui s’est levé à l’appel de ces parents. C’est par cet engagement que j’ai entendu parler d’Outreau en juillet 1997 et quetrois ans plus tard j’ai été approché par deux agents des Renseignements Généraux français.

En 20 octobre 1996, plus de 600.000 personnes ont formé une Marche blanche silencieuse et sans slogans, dans Bruxelles, à l’échelle de la France, ce seraient 3.600.000 manifestants dans Paris). La presse unanime avançait le chiffre de 300 à 350.000 marcheurs, chiffre repris dans toutes les études de l’événement, mais le comptage secret de la Sûreté de l’Etat belge était de 615.000 manifestants, information qui me fut donnée en 1999 par le magistrat Jean-Claude Leys, alors substitut du procureur du Roi à la section financière du parquet de Bruxelles et qui sera plus tard candidat au poste d’administrateur général de la Sûreté de l’Etat. Le 20 octobre 1996, j’avais moi-même estimé par comptage statistique le nombre de marcheurs à 600.000. Annoncée comme gigantesque, cette mobilisation a poussé le Parlement belge à ouvrir, le 17 octobre, une “commission parlementaire d’enquête sur la manière dont l’enquête dans ses volets policiers et judiciaires a été menée dans l’affaire Dutroux, Nihoul et consorts”. Les élections législatives se profilaient pour 1999. En un peu plus d’un an, selon une étude universitaire (Benoît Rihoux, Stefaan Walgrave, L’année blanche. Un million de citoyens blancs,Bruxelles, Editions Vie Ouvrière, 1998), plus d’un million de Belges se seront mobilisés, l’équivalent, proportionnellement, de six millions de Français. La presse quasi-unanime appuyait alors les parents des victimes et saluait la dignité de la population mobilisée. Les travaux de la commission parlementaire d’enquête seront retransmis intégralement et en direct par la télévision et largement suivis dans toutes les couches de la population, ce qui contribuera puissamment à la dramaturgie de l’affaire Dutroux qui a fragilisé l’Etat belge et conduit à une réforme partielle du code pénal et à une réforme structurelle de ses forces de l’ordre, police et gendarmerie. Je vous rappelle  ces faits, que vous aviez certainement observés de près, pour souligner le contraste des deux affaires, l’affaire Dutroux et l’affaire d’Outreau. Mais également ce qui les rapproche et qui ne concerne pas que le seul fait des crimes commis.

Le 16 avril 1997 , le journal Libération titre : ” La commission d’enquête du Parlement rend son rapport. Affaire Dutroux : un réquisitoire contre la justice et la police belges. Après des mois d’auditions, les parlementaires ont mis en évidence les dysfonctionnements de l’appareil judiciaire lors des enquêtes sur les disparitions d’enfants. ”

En Juillet 1997, quelques personnes d’Outreau (des travailleurs sociaux ?) viennent en Belgique à l’occasion d’une marche blanche organisée dans la ville côtière de La Panne pour témoigner d’une attitude inadmissible de la Justice du Pas-de-Calais qui, selon eux, ferme les yeux sur un réseau pédocriminel comprenant des ” personnalités locales “. Ils s’adressent à moi et je leur conseille de prendre langue avec Carine et Gino Russo, parents de l’une des victimes de Marc Dutroux, ainsi qu’avec le journaliste Michel Bouffioux, tous trois présent à cette manifestation. Je n’ai pas eu connaissance des suites.

En 2000, une cellule des Renseignements Généraux français est venue en Belgique enquêter sur l’affaire Dutroux et son traitement par la société belge, société civile comprise. Deux agents de cette cellule se sont adressés à moi. Lors de notre deuxième rencontre, à Lille, sous mes questions précises quant à leur mission, ces agents m’ont avoué que la cellule avait été mise sur pied pour éviter que la France ne soit déstabilisée par une affaire de même nature que l’affaire Dutroux, et non pour protéger les enfants. Lors de notre  dernière rencontre, à proximité de Bruxelles, les deux agents étaient accompagnés d’une dame qu’ils m’ont présentée comme leur chef.  Etait-ce vous, Madame Henri ?

En Juillet 2001, Thierry Billard, directeur littéraire aux éditions Flammarion, m’a révélé que l’éditeur subissait une pression politique et diplomatique qu’il n’avait jamais éprouvée à un tel point, pour que sa société renonce à la publication du livre Dossier pédophilie, le scandale de l’affaire Dutroux, co-écrit par un journaliste d’investigation luxembourgeois, Jean Nicolas, et moi. Devançant la capitulation imminente de l’éditeur, Jean Nicolas, homme vénal, je le découvrirai plus tard, mais remarquable “fouille-merde”, était parvenu à se procurer les fichiers informatiques de l’ouvrage chez l’imprimeur et a menacé Flammarion de publier ailleurs notre livre, ce qui a décidé Flammarion à éditer notre travail pour le saboter dès la sortie. Je pourrai vous détailler tout cela si vous le souhaitez. Il y a eu deux suites judiciaires à cette affaire, l’une à Paris en 2001, l’autre à Bruxelles, nouée également en 2001, qui vient de trouver un épilogue étonnant en cour de Cassation de Belgique.

En Juillet 2001 toujours, les autorités belges sabotent la commission rogatoire internationale du juge Fabrice Burgaud, visant notamment à documenter le volet de l’enquête concernant l’huissier Alain Marécaux. Lorsqu’enfin l’autorisation d’enquêter en Belgique fut accordée au juge français, le ménage avait été fait. La lecture ou la relecture de la lettre ouverte du juge Connerotte au Roi des Belges s’impose ici.

Le 1er mars 2004 s’ouvre le procès Dutroux, Nihoul et consorts à Arlon.

Le 4 mai 2004 s’ouvre le procès d’Outreau à Saint-Omer.

Les faits que je résume par cette chronologie sommaire ouvrent nécessairement l’hypothèse que l’affaire d’Outreau a pu être politiquement conduite pour discréditer à jamais la parole des enfants victimes. Pour vérifier la pertinence de cette hypothèse, il faudra examiner les basculements de la presse tant en Belgique qu’en France, comparer les dynamiques des deux commissions parlementaires, reprendre le fil de l’instruction belge et le comparer avec celui de l’instruction française, y compris les instructions d’audience en cours de procès. Et faire ressortir par des faits les blocages internes des deux côtés. C’est un gros travail mais tous les documents existent, les témoins aussi. La condition faite à tous les enfants, victimes passées, présentes et à venir, nous l’impose. Nous l’impose à tous, qui que nous soyons.

 

Quand la vérité n’est pas libre, disait Prévert, la liberté n’est pas vraie.

Soyez assurée, Madame Henri, que je partage concrètement l’éthique que vous exposez dans votre ouvrage Au cœur de la corruption.

Frédéric Lavachery

Chaudeyrolles, le 18 mai 2015.

 

Annexe :

Sa Majesté Albert II,

Roi des Belges,

Palais Royal 1000-Bruxelles

Sire,

J’ai l’honneur de m’adresser à Votre Majesté pour vous faire part de faits qui semblent devoir être portés à votre connaissance en raison de leur gravité et de l’intérêt que vous ne manquerez pas de leur porter.

Depuis quelques années, à l’instar de certains enquêteurs, je suis l’objet et la victime d’une véritable campagne de dénigrement et de désinformation par le canal de certains médias, et ce, du simple fait d’avoir traité deux dossiers, “Titres” et “Cools”, d’y avoir inquiété certaines personnes et certaines activités criminelles bénéficiant apparemment de sérieuses protections.

La réitération de ces agissements et leurs conséquences préjudiciables dans ma vie professionnelle m’ont conduit à déposer une plainte contre X, du chef de violation du secret de l’instruction, de calomnie, de diffamation et d’outrage à magistrat.

Ma plainte a été transmise à Monsieur le Procureur du Roi de Neufchâteau en date du 23.11.95. La réponse de Monsieur le Procureur du Roi du 13.12.95 à un rappel de ma plainte m’a conduit à l’adresser, avec les pièces justificatives annexes, à Monsieur le Ministre de la justice, Monsieur le Procureur général J. Velu et Monsieur le Conseiller de la cour d’appel de Bruxelles P.Maffei, en date du 14.12.95.

Monsieur le Procureur général J. Velu, Monsieur le Conseiller P. Maffei et Monsieur le Procureur général A. Van Oudenhove de la cour d’appel de Bruxelles ont accusé réception de ma correspondance en me signalant qu’ils n’étaient pas compétents pour traiter de ma plainte. Je n’ai jamais eu de réponse de la part de l’autorité habilitée quant à ce.

Différentes correspondances et dépositions auprès de Monsieur le Procureur du Roi de Neufchâteau, Monsieur le Procureur général J. Velu, Monsieur le Premier Avocat général J. Schmitz et Monsieur le Conseiller P. Maffei, m’ont permis de relater ces méfaits d’ordre médiatique liés à une véritable entreprise de déstabilisation dans le collimateur de laquelle se trouvait mon instruction: menaces, pressions, actes de malveillance ou de sabotage, fuites, et bien d’autres manoeuvres, ce au profit d’un même mobile criminel protecteur de type mafieux dès lors que l’enquête abordait certains faits et inquiétait certaines personnes.

Dans ma plainte, je fais état d’une lettre adressée le 24.04.94 à Monsieur le Procureur du Roi de Neufchâteau. J’y proposais mon dessaisissement des deux dossiers “Titres” et “Cools”, en raison notamment des manœuvres de Monsieur le Commissaire R. Brose de la police judiciaire de Liège… le responsable de la cellule Cools!

La constitution régulière de partie civile de la famille Cools, en mon cabinet, à la mi-avril 1994, exposait particulièrement mon instruction, les enquêteurs et moi-même, et nous plaçait dans une position plus périlleuse et plus précaire encore face à cette entreprise de dénigrement et de désinformation orchestrée par deux agents: certains médias et des éléments policiers estimés et/ou influents, agissant de concert au service d’un même mobile criminel protecteur, apparemment incontournable dans les circonstances de la cause.

J’ai, en mon âme et conscience, comme je l’explique dans ma plainte, opté pour la “solution” intermédiaire de solliciter mon dessaisissement en dénonçant ces agissements graves et bien réels, ce en mesurant parfaitement les conséquences dommageables prévisibles d’un tel choix pour ma fonction de magistrat instructeur et pour ma personne.

Mon dessaisissement, ce dans la logique du processus incriminé, ne m’a pas libéré de cette position précaire de cible imputable au traitement des deux dossiers.

Au contraire, il a permis de mieux entretenir et d’alimenter l’entreprise incriminée par la manipulation ou le parasitage d’une instruction judiciaire très médiatisée au bénéfice de ce même mobile criminel protecteur probablement lié à celui de l’assassinat que cette instruction a évidemment la charge d’élucider. Je suspecte M. Raymond Brose de jouer un rôle déterminant quant à ce en s’appuyant sur l’ascendant ou la confiance dont apparemment il bénéficie et profite auprès de certains magistrats et de certains enquêteurs de la cellule Cools, personnes tout à fait intègres mais, semble-t-il, abusées. J’ai rédigé à cet égard une note relevant une douzaine d’éléments précis et concordants, permettant de déceler dans sa conduite les indices d’une véritable mission de protection ou d’étouffement.

L’exemple parmi les plus significatifs de cette entreprise de déstabilisation est probablement le sabotage systématique dont a été l’objet une commission rogatoire internationale exécutée personnellement à Catane (Sicile), fin février, début mars 94, avec trois enquêteurs de la BSR. Cette mission était susceptible de nous fournir des éléments matériels essentiels à la manifestation de la vérité dans le dossier “Titres” et suivant certaines données, probablement dans le dossier “Cools”. Un élément matériel, s’il “parle”, ne se rétractera pas. Son intérêt est ainsi capital pour un dossier en proie à toutes les pressions et les manoeuvres contraires.

Deux personnes détenues à Catane, ayant “fréquenté” certains inculpés ou suspects, nous contactent par écrit pour nous affirmer être en mesure de faire des révélations concernant la disparition de la Citroën BX du cabinet de M. Alain Vanderbiest et l’assassinat de M. André Cools; – cette information est immédiatement communiquée à la cellule “Cools”; – sur mes réquisitions, trois enquêteurs de la BSR partiront à Catane pour entendre les deux témoins sur la BX qui a joué un rôle important dans le dossier “Titres”; – les deux témoins, après avoir fait certaines révélations, demandent pour le surplus la présence des deux magistrats instructeurs belges, traitant les dossiers “Titres” et “Cools”; – je contacte la cellule “Cools”, ma collègue Mme Ancia accepte de se rendre à Catane; – lors du premier interrogatoire, un des deux témoins demande des garanties pour leur sécurité, le problème est réel, considérant l’objet de la mission et la population carcérale particulière de son lieu de détention (nous sommes en Sicile); – les témoins étaient particulièrement sensibles aux problèmes des médias, ils exigeaient, nous le comprenons parfaitement, une discrétion absolue vis-à-vis de la presse; – les autorités italiennes (police judiciaire de Catane), conscientes de l’importance de notre mission et du danger auquel s’exposaient les deux témoins, avaient veillé à les préserver sur ce plan; – lors de ce premier interrogatoire, un représentant éminent de la cellule “Cools” répondra à ces exigences, pourtant légitimes, par des propos incroyables et pour le moins désobligeants; le témoin ne parlera pratiquement plus le jour de cet incident; – les membres de la cellule “Cools” retournent en Belgique le lendemain de l’interrogatoire; je reste en Sicile avec les trois enquêteurs de la BSR pour une audition complémentaire prévue quelques jours plus tard; – le lendemain du retour des membres de la cellule “Cools” en Belgique, la presse écrite, parlée et télévisée, divulguera l’identité des deux témoins et certains éléments relatifs à cette commission rogatoire internationale; ces fuites assassines constituaient évidemment une véritable catastrophe; – par la suite, les deux témoins se rétracteront après avoir subi de fortes pressions ou des menaces de mort qui, dans le contexte criminel local, ont évidemment été prises “pour argent comptant”; – de retour en Belgique, nous recevons en mai 1994 de nouveaux éléments concernant la Citroën BX confortant ceux recueillis en Sicile, les enquêteurs partent à Dijon, en mission préparatoire dans la perspective d’une nouvelle commission rogatoire internationale, la BX était censée se trouver dans la région de Dijon; – le 1er juin 1994, la juridiction de Neufchâteau est dessaisie des dossiers “Titres” et “Cools” par la cour de cassation; – pour les enquêteurs belges ayant repris ces dossiers, la recherche de la BX apparemment ne présentait plus d’intérêt; il semblait en effet plus important d’acter les accusations de certains inculpés concernant de soi-disant pressions, de soi-disant offres ou soi-disant paiements d’argent faits par le juge d’instruction de Neufchâteau et ses enquêteurs pour pouvoir récupérer la BX ou obtenir certaines déclarations; des médias, bénéficiant de fuites, se chargeront de divulguer ces accusations extrêmement graves; – pendant ce temps, les services de police français (police judiciaire de Dijon), conscients de l’importance de la BX pour la suite de l’enquête, procéderont d’initiative à des investigations sur base des informations recueillies auprès des enquêteurs belges en mai 1994, elles permettront de retrouver le gênant véhicule en octobre 94; – il s’ensuit en Belgique une certaine campagne de presse visant à dénigrer l’intérêt de cette découverte pour les deux dossiers; des fax seront notamment envoyés dans ce sens à l’agence belge par des autorités judiciaires liégeoises non identifiées; – il était, en effet, nécessaire, pour le bien de l’enquête, de rapatrier la BX en Belgique dans les meilleurs délais pour pouvoir procéder à son examen dans un laboratoire hautement spécialisé et outillé; – des pressions auraient été faites pour empêcher ce rapatriement qui aurait été effectué pour examen quelques mois après la découverte du véhicule…

Nous assistons probablement à l’avènement d’un concept, qui n’est pas nouveau, faisant autorité, sans relever de la Constitution et des Lois, celui de “criminalité protégée ou légitime”, à l’endroit et au bénéfice de certains faits infractionnels graves dont “le dysfonctionnement judiciaire” dans le domaine pénal en constitue le principal garant.

Le dysfonctionnement judiciaire s’érige ainsi en véritable “institution” de fait dont le bon fonctionnement permet d’assurer la légitimité de certaines activités criminelles et l’impunité de ses agents. Cette institution semble gagner son autorité et sa suprématie sur celles de l’Etat de droit en s’appuyant sur un modus operandi élaboré et occulte, celui du parasitage de certains circuits clés de nos institutions créées et régies par la Loi. Il s’agit essentiellement des circuits politiques, financiers, policiers, associatifs et médiatiques.

Ce phénomène criminel de type mafieux n’est évidemment pas propre à la Belgique mais il y tient des manifestations particulières bien adaptées à ce petit pays.

Nous pouvons imaginer les obstacles que rencontrera une instruction judiciaire devant indaguer sur de tels faits: de nombreux tabous, des problèmes de mentalité, et un manque de référence culturelle en la matière pour pouvoir prendre conscience ou aborder de tels phénomènes criminels, profitant en Belgique d’un discours officiel plutôt réticent quant à leur reconnaissance, ce qui favorise ou entretient leur occultation.

 

1996, la lettre du Juge Connerotte au Roi Albert II de Belgique.

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