
Rambervillers | Un adolescent déjà accusé de meurtre condamné pour viol sur mineur
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
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- 31/01/2025
- 19:05
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Actualisation du 31 janvier 2025
Le jeune vosgien condamné pour le meurtre de la petite Rose, à Rambervillers, en 2023, était à nouveau face à la justice ce lundi 27 janvier.
Il comparaissait en appel à Nancy pour le viol et la séquestration d’un mineur et pour l’agression sexuelle d’un autre mineur, en février 2022.
La cour a prononcé à son encontre la même peine qu’en première instance. Trois ans de prison dont un avec sursis, avec inscription au fichier des auteurs d’infractions sexuelles. Il sera également soumis à un suivi socio-judiciaire de 10 ans à sa sortie de détention.
Mineur au moment des faits, son interdiction de travailler au contact des mineurs pendant 10 ans, à laquelle il a été condamné en première instance, est en revanche levée.
Les deux victimes étaient âgées de 11 et 12 ans à l’époque des faits.
Déjà condamné à 20 ans de réclusion
Il purge actuellement une peine de 20 ans de réclusion criminelle pour le meurtre de la petite Rose, 5 ans, le 25 avril 2023, alors qu’il avait 15 ans.
Il s’agit de la peine maximale pour un mineur.
La victime et sa mère étaient dans un square près de leur domicile, quand la mère s’est éclipsé quelques minutes pour changer un de ses enfants. L’adolescent en a profité pour attirer la fillette dans l’appartement de sa propre mère, prétextant lui montrer un chaton, avant de la tuer, et de jeter son corps dans un sac poubelle.
La victime était dénudée, et a été retrouvé quelques heures après le signalement de sa disparition par ses parents. L’adolescent a fait appel de sa condamnation dans cette affaire.
Sources :
Article du 19 mars 2024
Bien que le meurtre de la petite Rose-Izabela , 5 ans, ait eu lieu un an après les faits qui vont occuper le procès qui a débuté à 10 h 30 ce lundi au tribunal pour enfants d’Épinal, son aura va nécessairement imprégner l’affaire de celui qui a avoué avoir tué la fillette.
Ce lundi, il est jugé pour la séquestration et le viol d’un enfant de 12 ans et pour atteinte sexuelle sur un autre de 11 ans, le 26 février 2022.
Pour le procès, il est défendu par Me Élise Lemelle, venue à l’audience qui se déroule à huis clos accompagnée des parents de l’adolescent d’aujourd’hui 16 ans.
Ce dernier a été extrait de sa détention provisoire pour le procès.
En face, Julien Weber, substitut du procureur, représente le ministère public.
Pour les parties civiles, Me Laurent Bentz représente l’enfant qui a dénoncé le viol dont il aurait été victime.
Il est d’ailleurs présent à l’audience avec sa famille.
Ce n’est pas le cas de l’autre victime, l’enfant qui a dénoncé une agression sexuelle, représenté par Me Farida Ayadi.
« Les faits ont eu un retentissement très fort chez lui, la famille a d’ailleurs déménagé de Rambervillers depuis. »
Attachés à un arbre
Le procès occupe une grande partie de la journée au tribunal et va probablement se terminer tard.
Beaucoup de choses vont être discutées. D’abord les faits, le 26 février 2022. Hugo*, alors âgé de 14 ans, aborde trois garçons âgés de 9, 11 et 12 ans.
Il leur explique qu’il veut leur montrer une surprise. Le trio le suit et s’arrête à hauteur d’un bosquet isolé.
D’après les déclarations des victimes, Hugo aurait alors attaché à un arbre les deux plus âgés avec du ruban adhésif avant de passer à l’acte.
Le troisième enfant, lui, aurait juste assisté à la scène.
Hugo aurait ensuite imposé une fellation au plus âgé, avant de se frotter aux fesses de la victime de 11 ans et de quitter les lieux.
Selon nos informations, c’est l’enfant de 9 ans qui aurait libéré les victimes.
Des faits pour lesquels Hugo a changé plusieurs fois de version.
Pour rappel, après sa mise en examen pour ces faits, l’adolescent avait été placé en centre éducatif fermé hors du département.
Un an plus tard, la durée maximale prévue par la loi pour un jeune de son âge, son placement a été levé et il a pu rejoindre la commune de Rambervillers pour vivre chez sa mère.
Il faisait alors l’objet d’un suivi socio-judiciaire strict, pourtant c’est à ce moment-là qu’a eu lieu le meurtre de Rose-Izabela.
La décision du tribunal est tombée
Au terme d’une heure de délibéré, le tribunal pour enfants a décidé de suivre les réquisions du Ministère public et a condamné le jeune homme à 3 ans de prison, dont 1 an avec sursis, avec mandat de dépôt, pour les faits du 26 février 2022. Il a donc été choisi d’ignorer l’altération de discernement.
Son nom sera aussi inscrit au Fijais (Fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes), il lui est interdit de paraître à Rambervillers pendant 10 ans, mais aussi de rentrer en contact avec les victimes pendant 5 ans.
La défense, de son côté, a plaidé la relaxe pour l’ensemble des faits. Ce lundi soir, une heure après la décision, son avocate indique que son client décide de faire appel de cette décision.
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