Coulommiers | Une fillette piège un pédophile

Une élève âgée de 10 ans a réussi à filmer les actes pédophiles d’un animateur dans son école primaire. Il a depuis été mis examen et placé en détention.

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Les faits se sont déroulés ce vendredi à Coulommiers en Seine-et-Marne. Une petite fille, âgée de seulement 10 ans, qui souhaitait dénoncer des actes à caractère sexuel d’un animateur, a filmé en cachette, avec l’aide de ses camarades, l’homme en flagrant délit.

« La petite fille qui a tourné la vidéo avait dit à ses parents que l’animateur faisait des choses bizarres à l’atelier du midi. Ils lui ont répondu qu’on ne peut pas accuser une personne ainsi. Ils lui ont conseillé de dissimuler un smartphone pour enregistrer les agissements douteux de l’animateur. Avec d’autres élèves, elle s’est organisée pour le filmer à son insu. »

« C’est grâce à cette fillette courageuse et à ses camarades qui l’ont aidée que les actes de l’animateur ont pu être découverts. C’est vraiment poignant », explique un proche des parents au Parisien.

Une vidéo sans appel

Ce mardi, une maman bouleversée raconte :

« Sur la vidéo, on voit la télévision de face et des enfants, de dos, en train de la regarder. Derrière la rangée d’enfants, on voit l’animateur de dos. Il est allongé à côté d’un petit garçon. Il soulève son pantalon… Je n’ai pas pu regarder la suite. » Une vidéo montrée dès le vendredi soir à ses parents.

Depuis, l’animateur du service Enfance de la ville, directeur du centre de loisirs du quartier, a été mis en examen et placé en détention provisoire, soupçonné d’attouchements sexuels sur plusieurs mineurs pendant le temps du midi, entre la cantine et la reprise des cours.

Selon les informations de RTL, l’homme travaillait depuis 10 ans au contact d’enfants et, d’après les témoignages d’autres élèves, ses agissements étaient connus de nombre d’entre eux.

La colère des parents

Une trentaine de parents d’élèves se sont réunis ce lundi devant l’école élémentaire Jehan-de-Brie, dans le quartier des Templiers, pour demander des explications.

« Nous l’avons su de nos enfants et/ou par d’autres parents. Il n’y avait aucun mot dans le cahier de correspondance, rien ! Ce n’est pas normal ! » explique une mère indignée.

Reçus par le député-maire Franck Riester, ils n’ont cependant pas encore réussi à obtenir d’explications de la part de la directrice de l’école.

Pour rappel, en 2015, l’État a radié 27 personnes de l’Éducation nationale pour des faits de pédophilie ou de pédopornographie et a fait de ces agissements une priorité.

Source: http://www.lepoint.fr/

 

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