Saint-Leu-d’Esserent | Prison avec sursis pour détention d’images pédopornographiques

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Pédocriminel En liberté

294 fichiers téléchargés, mettant en scène des agressions sexuelles ou des viols sur mineurs
Un chauffeur de bus condamné pour détention de fichiers pédopornographiques. L’homme âgé de 40 ans a été condamné ce lundi par le tribunal de Senlis à 12 mois de prison avec sursis probatoire.

« J’ai honte. » Tel un mantra, Tsib L., 40 ans, ne cesse de répéter ces mots à chaque question qui lui est posée par le président François Detton.

Pour ce conducteur de bus de l’agglomération creilloise, domicilié à Saint-Leu-d’Esserent (Oise), difficile d’assumer les infractions de détention, mise à disposition et importation de l’image d’un mineur présentant un caractère pornographique.

C’est pourtant son adresse IP qui est ressortie en novembre 2022, lors d’une veille des policiers de l’Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP) sur le réseau peer to peer, qui permet l’échange et le partage de fichiers.

Au total, 294 fichiers ont été téléchargés par Tsib, dont une grande majorité met en scène des agressions sexuelles ou des viols, commis sur des mineurs âgés de 3 à 15 ans.

« Je cherchais des films grand public et je suis tombé sur ça par hasard, je me suis dit : C’est écœurant »,

explique le prévenu à la barre du tribunal de Senlis ce lundi.

Malgré ce dégoût apparent, des centaines de ces images ont été téléchargées, visionnées et effacées pour la plupart d’entre elles.

« Une mauvaise curiosité, je ne suis pas une mauvaise personne »,

assure le conducteur de bus, marié et père de trois enfants, avant d’évoquer une agression sexuelle dont il a été victime lorsqu’il était enfant, pour tenter d’expliquer son comportement.

L’expert psychiatre qui l’a examiné relève « une tendance à minimiser les faits » mais aucune pathologie d’ordre psychiatrique.

« Il n’y a jamais eu de passage à l’acte »

Tsib aura longtemps louvoyé, il faudra une question très directe du président Detton pour qu’il admette « qu’il se masturbait devant ces vidéos ».

Pas de quoi rassurer la substitut du procureur, qui réclame « une peine de 24 mois de sursis probatoire avec l’obligation de soins psychologiques et l’interdiction d’exercer une profession ou une activité en lien avec des mineurs pour une durée de cinq ans.

« Il a reconnu les faits, il n’a jamais eu le moindre geste déplacé envers ses enfants, il n’y a jamais eu de passage à l’acte »,

tempère Me Mathieu Marlot, l’avocat du prévenu.

Tsib a finalement été condamné à 12 mois de prison avec sursis probatoire, comportant l’obligation de suivre des soins psychologiques.

L’interdiction d’exercer une profession ou une activité en lien avec des mineurs est prononcée pour une durée de 3 ans. Il est désormais inscrit au FIJAIS (Fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes).

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