Bourges | Laxisme judiciaire pour le beau-père reconnu coupable d’agressions sexuelles

oui

Pédocriminel En liberté

« On a eu l’impression (…) qu’il reconnaissait. Puis on a basculé dans un discours pédophile »
Il avait agressé sexuellement la fille de sa nouvelle compagne. Un homme a été condamné, en son absence, par le tribunal correctionnel de Bourges, lundi 24 janvier 2022.

La substitut du procureur, Laureline Petitjean, a noté avant de réclamer 18 mois de prison, dont 10 avec sursis probatoire, contre le prévenu :

« C’est regrettable qu’il ne soit pas présent à l’audience ».

L’homme (*), âgé de 21 ans, était soupçonné d’avoir agressé sexuellement une fillette de 7 ans, l’enfant de sa compagne. Les faits se seraient déroulés de juillet à octobre 2020, au domicile du couple, dans le nord du département.

Selon les déclarations de l’enfant, l’homme, dont le casier judiciaire est vierge, se serait livré à des attouchements et agressions sexuelles à répétition.

En l’absence du prévenu, qui n’était pas représenté par un avocat, la présidente du tribunal s’est contentée de ses déclarations lors de sa garde à vue :

« Il a indiqué aux enquêteurs avoir été lui-même victime de violences sexuelles, durant son enfance. Il a rejeté la faute sur l’enfant. À la question d’un gendarme qui lui demande si c’est la fillette “le cerveau de l’opération”, il a répondu “Oui”. »

Des déclarations « inquiétantes » pour Me Pauline Morel, avocate de l’association Le Relais qui représente la victime :

« Dans ses déclarations, on a eu l’impression, au début, qu’il reconnaissait. Puis on a basculé dans un discours pédophile. »

Convoqué deux fois pour des expertises psychiatriques, l’homme ne s’y est jamais présenté.

Le tribunal l’a condamné à 18 mois de prison, dont 6 mois avec sursis probatoire pendant deux ans, assorti d’une obligation de travail et de soins. En son absence, un mandat d’arrêt a été émis à son encontre. En outre, il a interdiction de contact avec la victime et ses parents, mais aussi de paraître dans les deux communes où résident des membres de la famille. Il a, enfin, interdiction d’exercer une activité en relation avec des mineurs, pendant cinq ans.

Source(s):