Avesnes-sur-Helpe | Pas de prison pour celui qui agressait sexuellement sa petite sœur

Le prévenu touchait régulièrement les parties intimes de sa sœur, mineure au moment des faits.

C’est au cours d’une hospitalisation que la victime s’est confiée à une infirmière.

Elle explique avoir subi des attouchements de la part de son frère, au niveau des fesses, de la poitrine et du sexe sans son consentement.

Un calvaire vécu entre janvier 2020 et mars 2022.

Elle a déposé plainte et a été placée en famille d’accueil.

Le jeune homme a reconnu les faits mais ne les a pas qualifiés d’agression sexuelle.

« Il ne faut pas abuser sur les parties intimes. Ce n’était que des chatouilles », indique-t-il aux magistrats avant d’ajouter : « je ne trouve pas cela malsain ».

Une explication jugée « farfelue » par l’avocate de la partie civile, qui a rappelé que sa cliente avait :

« Tous les stigmates de l’agressée sexuelle ».

« Ce n’est pas un individu dangereux »

L’avocat du prévenu a déclaré au tribunal que la victime avait affirmé ne pas avoir reçu de propositions sexuelles de la part de son frère.

Le ministère public a requis deux ans d’emprisonnement assorti d’un sursis simple.

« Son positionnement par rapport aux faits est inquiétant, mais ce n’est pas un individu dangereux. C’est une peine symbolique pour qu’il comprenne la gravité de ses gestes », justifie le parquet.

Le tribunal l’a condamné à dix mois de prison avec sursis.

Une interdiction d’exercer une activité en lien avec des mineurs et une peine d’inéligibilité pendant cinq ans ont été prononcées. Il devra verser 1760 euros à la victime. Il est aussi inscrit au Fijais, le fichier des délinquants sexuels.