Nord – Lille | Le pédophile parisien visait des enfants roms

Anthony Mandengue dépasse son voisin de box d’au moins deux têtes. Pour débarquer à Lille, ce géant de 27 ans a accompli tout un périple.D’abord quitter Garges-les-Gonesse, cité-dortoir ouvrière du Val d’Oise. Prendre le TGV pour un rendez-vous, en gare de Lille Europe, avec, notamment, Benny…

Le Parisien a débarqué en gare de Lille Europe où il avait rendez-vous avec le jeune Benny. PHOTO archives Baziz Chibane
Le Parisien a débarqué en gare de Lille Europe où il avait rendez-vous avec le jeune Benny. PHOTO archives Baziz Chibane

Benny n’est que l’un des nombreux jeunes et autres enfants peuplant les camps de Roms de Lille. Comme d’autres malheureux de ces bidonvilles, Benny est acculé à la prostitution.

« Je sais que des gens sont attirés par des très jeunes, confie cet étrange professionnel. Alors, je dis à mes clients que j’ai 17 ans. »

Des clients, le petit prostitué en a (au moins) un habituel. Un Lillois de presque 30 ans.

« Je suis fasciné par les pieds »

Cet homme a l’apparence un peu paumé erre également sur des sites de rencontres. C’est là qu’il croise Mandengue. De chat en chat, naît l’idée d’une partie à la lilloise. « Je suis fasciné par les pieds », admet le Gargeois, né à Paris, face au président Jean-Michel Gentil.

Les détails de ce projet intime seront confiés par Benny à un travailleur social qui se dépêchera d’alerter la police.

L’amant lillois charge le jeune Rom de trouver des partenaires encore plus juvéniles : treize ans, dix, voire sept ou cinq ans. Direction un appart-hôtel du quartier des gares. Mandengue doit débarquer et s’enfermer avec cette équipe.

Finalement, Benny et ses « petits frères » feront faux bond à ce rencart estival. Pas les policiers.

Un casier vierge

Voilà Anthony Mandengue, défendu par Florian Regley, confronté à son propre téléphone gavé de fichiers pédopornographiques sans équivoques. Ou à des écoutes encore plus explicites.

« Est-ce que c’est du soft ? demande le Francilien. Du sans douleur ? » L’homme présente, à ce jour, un casier judiciaire vierge. « Je promets de me soigner », implore le géant.

Le procureur Franck Charon requiert trois ans de prison, dont la moitié avec sursis et mise à l’épreuve. Ce sera deux ans, dont un SME. (Sursis avec mise à l’épreuve)

 

Source : http://www.lavoixdunord.fr

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