Nîmes | Un Alésien condamné à 2 ans dont 1 an ferme

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« Si je suis condamné je ferai un carnage. Et là je prendrai 30 ans ! »
Illustration | Palais de Justice de Nîmes
Condamné pour atteinte sexuelle sur mineur, le mis en cause a nié jusqu’au bout les faits qui lui étaient reprochés.

Une erreur judiciaire. Voilà comment ce manutentionnaire de 46 ans a qualifié le délibéré du tribunal correctionnel.

Jeudi 6 octobre, cet Alésien comparaissait détenu pour des faits d’agression sexuelle sur mineure de moins de 15 ans.

La police puis la justice le soupçonnant d’avoir, le 20 août 2022, embrassé et touché la poitrine de la petite Juliette (prénom d’emprunt) – 11 ans – à son domicile du quartier Gambetta, à Nîmes.

Ce jour-là, la fillette se retrouve seule quelques instants dans l’appartement familial, alors qu’on sonne à l’interphone. Comme à son habitude, pensant au retour de ses proches, Juliette déverrouille la porte de l’immeuble, puis, dans la foulée, la porte de son logement avant de retourner dans sa chambre travailler sur son ordinateur.

Menace de mort

Hier, durant l’audience, le prévenu au casier judiciaire comportant 17 mentions (mais aucune à caractère sexuel), a effectivement reconnu être, à cet instant, rentré ivre dans cet immeuble. Un immeuble où il assure qu’il devait, ce matin-là, retrouver l’un de ses anciens amants.

“ Pourquoi êtes-vous ensuite entré dans ce logement, sans y avoir été convié ? ”

, interroge la présidente Béatrice Almendros.

“ J’étais étonné de voir la porte ouverte. J’ai aussitôt pensé que quelqu’un venait de faire un malaise ”

, répond-il, peu convaincant.

Interrompue sans cesse par le mis en cause, la magistrate relate le témoignage précis, circonstancié et constant de la fillette, selon laquelle le prévenu serait venu à sa rencontre, l’aurait embrassée et lui aurait touché les seins.

“ Cette enfant est manipulée, pour que je replonge. Si je suis condamné pour quelque chose que je n’ai pas fait, je ferai un carnage et, cette fois-ci, je prendrai trente ans ! “, menace le quadragénaire excédé, devant la mère et le beau-père de Juliette assis dans la salle et sidérés.

En fin de matinée, l’Alésien a été reconnu coupable des faits et condamné à 2 ans de prison dont un avec sursis.

Criant à l’injustice, il a quitté la salle d’audience sous bonne escorte et a été écroué.

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