Marcq-en-Barœul | L’auteur présumé d’agressions sexuelles sur un jeune footballeur de l’OM incarcéré

Le trentenaire marcquois prévenu d’agression sexuelle sur un adolescent de 13 ans a été placé en détention provisoire jeudi après-midi en attendant son jugement le 11 février.
Le tribunal de Lille a ainsi suivi les réquisitions de la procureure Aline Clérot qui avait insisté sur le risque de récidive.

Jean-François V. aurait appâté sa victime en l’emmenant notamment au stade Pierre-Mauroy. Photo Thomas Lo Presti
Jean-François V. aurait appâté sa victime en l’emmenant notamment au stade Pierre-Mauroy. Photo Thomas Lo Presti

Jean-François V. a été déféré hier après-midi en comparution immédiate au tribunal correctionnel de Lille. Comme le prévoit la loi, il a obtenu un délai pour préparer sa défense et les faits ont été brièvement résumés.

À l’audience, il a reconnu avoir embrassé sur la bouche un adolescent de 13 ans et s’être livré à quelques attouchements.

La procureure précise : « Il n’y a pas eu d’autre victime ».
Mais ce qui pose problème au ministère public, c’est que Jean-François V. a été condamné à deux reprises, le 18 mai 2011 et le 20 janvier 2012, à Dunkerque, pour des attouchements sur des mineurs.

Dans ce cadre, il avait interdiction de s’approcher d’enfants. Or il a été repéré à Marcq-en-Barœul, dans le cadre du club de foot où il se plaisait à évoluer au milieu des jeunes joueurs.

Soins psychologiques arrêtés

Face aux juges, il restera pétrifié. Le président Bernard Lemaire l’interroge surtout sur les soins psychologiques qui lui ont été imposés dès 2011 et qu’il a arrêtés il y a quelques mois : « Je trouvais que ça n’allait pas assez vite », lâche-t-il dans un murmure.

On peine à deviner ce que pense réellement cet homme empêtré dans un physique un peu lourd. La procureure considère que sa place est en prison : « Il a une conscience évidente du caractère illégal de son comportement. Le libérer serait un très mauvais signal adressé à la société comme à lui. »

En défense, Me Antoine Berthe estime qu’un contrôle judiciaire serait suffisant :
« Ce n’est pas un prédateur sexuel. Dès qu’il a été pris, il n’a plus mis les pieds au club et il a déménagé. Il est conscient de ses pulsions et veut se soigner. »
L’avocat relève aussi qu’il s’est passé deux mois entre le signalement des faits et l’arrestation de son client et que la famille de l’enfant n’a pas estimé nécessaire de se constituer partie civile.

Au procès, le 11 février, la victime sera néanmoins représentée par Me Frédéric Dartigeas, dépêché nom de l’aide à l’enfance par le conseil départemental.

Source: http://www.lavoixdunord.fr/


Édition de la Voix Du Nord du 20/01/2016:

Un Marcquois âgé d’une trentaine d’années sera présenté ce jeudi devant le tribunal de grande instance de Lille. Il est soupçonné d’avoir agressé sexuellement un jeune membre de l’OM football, âgé de 13 ans.

 

Francis Desbuquoit, président de l’OM football, est l’élément déclencheur de l’enquête. PHOTO ARCHIVES MAX ROSEREAU
Francis Desbuquoit, président de l’OM football, est l’élément déclencheur de l’enquête. PHOTO ARCHIVES MAX ROSEREAU

Le président de l’Olympique Marcquois football, Francis Desbuquoit, l’a remarqué tout de suite. L’homme, âgé d’une trentaine d’années, qui venait souvent au club, était « bizarre ». « Il venait toujours avec son voisin, âgé de 13 ans. Il était souvent avec des gamins. »

Lorsque le trentenaire marcquois refuse de donner son identité complète, même pour avoir une licence d’arbitre, cela achève de mettre la puce à l’oreille de Francis Desbuquoit. Sans compter une certaine scène équivoque que des membres du club auraient surprise.

Alors, le président passe du temps à mener sa petite enquête. Il finit par trouver un parent de jeune joueur qui a déjà entendu le nom du suspect. Il le tape sur Google.
Et tombe sur un article de La Voix du Nord, où il découvre que ses doutes étaient fondés. Le trentenaire a déjà été condamné pour agression sexuelle dans le Dunkerquois. « Je suis allé voir la police, continue Francis Desbuquoit. C’était il y a environ deux mois ou deux mois et demi. »

La Sûreté urbaine de Lille est saisie de l’enquête. Le président de l’OM interdit au mis en cause de fréquenter le club à nouveau. « Je lui ai dit que je ne voulais plus le voir. »

La Brigade des mineurs auditionne d’autres jeunes du club, cinq ou six, ainsi que le président et le secrétaire.
D’après le parquet de Lille, l’homme n’est pas soupçonné d’avoir commis des agressions sexuelles sur d’autres adolescents. En revanche, il aurait procédé à des attouchements et à des caresses sur un jeune licencié de 13 ans.
Il aurait appâté ce dernier en l’emmenant notamment au stade Pierre-Mauroy.

Le suspect est présenté à la justice, sous le régime de la comparution immédiate, ce jeudi au tribunal de grande instance de Lille.

Source: http://www.lavoixdunord.fr/

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