Guadeloupe | 30 ans de prison ferme pour le pédocriminel multi-récidiviste

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Après avoir purgé 13 années de réclusion criminelle pour viol, il récidive aussitôt…
Un père incestueux et récidiviste, 69 ans, jugé depuis lundi 29 avril par la Cour d’Assises de Basse-Terre, a écopé d’une peine de 30 ans de réclusion criminelle.

Il a été reconnu coupable d’avoir volontairement exercé des actes de pénétration sur sa fille âgée entre 8 et 9 ans et des agressions sexuelles sur une autre victime de 10 ans au moment des faits présumés.

Ces actes auraient été commis entre décembre 2018 et mars 2020 pour les premiers et de juin 2021 à juillet 2022 pour les seconds.

L’homme n’hésitait pas à se photographier et à se filmer lors de ses actes commis envers ses filles ou celles des autres. Des gamines de 8, 9, 10 ou 11 ans.

En récidive, il n’a pas tenu compte de ses condamnations antérieures en 2005 pour agression sexuelle et en 2013 pour viol sur mineure de 15 ans.

Malgré une première sanction à 3 ans d’emprisonnement devant la chambre correctionnelle de la Cour d’Appel de Basse-Terre puis une autre de 13 années de réclusion criminelle devant, cette fois, la cour d’assises du chef-lieu, l’individu a recommencé tout de suite après sa libération, de 2018 à 2020 puis de 2021 à 2022.

Pas une année pendant 4 ans sans s’en prendre à des innocentes pour son plaisir. Un désir sexuel qu’il trouvait plus fort avec des gamines qu’avec ses compagnes respectives.

Malgré l’injonction de soins, l’homme a arrêté de se faire soigner. Un acte volontaire signifiant bien « sa décision de poursuivre son œuvre », lui a fait comprendre l’avocate générale, au premier jour de son procès.

La 1ère journée de procès avait horrifié les jurés face aux photos et vidéos d’un accusé confondu devant ses propres actes. Des enregistrements réalisés alors qu’il était sous bracelet électronique.

Ces preuves sont significatives :

« D’un culot maladif et d’un obsédé excessif sans mesure et sans contrôle », selon le Ministère Public.

Décrit comme sans limite et dangereux pour la société, il a contraint, par ses agissements, les fillettes et leurs mères respectives à fuir la Guadeloupe pour s’éloigner de lui.

Des fillettes qui ont grandi depuis et se sont constituées parties civiles avec leurs proches.

Le verdict est tombé ce mardi soir au terme de deux jours d’audience et plusieurs heures de délibéré.

Il a été reconnu coupable et condamné à la peine de 30 années de réclusion criminelle. Il encourait la peine maximale de la réclusion criminelle à perpétuité.

Les jurés de la cour d’Assises ont intégralement suivi les réquisitions de l’Avocate Générale, Elodie Rouchouse.

Elle avait estimé que l’homme était un prédateur, dangereux pour les enfants, il fallait l’écarter de la société.

Violeur récidiviste, père de l’une des petites victimes, des enfants mineures de 15 ans au moment des faits – entre 8 et 9 ans pour l’une d’elle et entre 10 et 11 ans pour l’autre-, le condamné a réuni tous les éléments d’aggravation pouvant lui faire encourir la perpétuité. Il y a échappé de peu mais, à presque 70 ans, c’est une lourde peine qui pèse sur ses épaules désormais.

Pendant les 2 jours de son procès, l’homme ne s’est jamais véritablement excusé et n’ jamais vraiment demandé pardon aux victimes et à leurs mères respectives.

Elles ont témoigné en visio-conférence depuis l’Hexagone relatant un choc et un traumatisme qui ont brisé une partie de l’enfance de gamines.

Elles essaient aujourd’hui de se reconstruire loin de la Guadeloupe et loin de celui qu’elles considèrent comme un « monstre misérable ».

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