Wavignies | Pas de prison pour les viols et agressions sur sa fille âgée de 3 à 7 ans

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L’affaire est correctionnalisée parce que le père incestueux est paraplégique…
photo d'une fillette de dos avec son nounours
Jean-François, un homme paraplégique à été “condamné” à 1 an de prison ferme (qui sera certainement aménagé en bracelet électronique à domicile) devant le tribunal correctionnel de Beauvais pour une série de viols et d’agressions sexuelles sa fille commis sur son lit médical entre 2010 et 2014.

Sa fille avait alors entre 3 et 7 ans...

“Vous voulez qu’elle vous de­mande quoi votre fille, quelle était la largeur de la ca­nule ! ?” Agacement du tribunal de Beauvais devant le déni du pré­venu.

Écrasé dans son fauteuil et sous oxygène respiratoire, Jean­-François a la voix douce du démon.

Il est poursuivi pour des agressions sexuelles sur sa fille à Wavignies entre 2010 et 2014 : des caresses forcées sur le lit médicalisé qui lui sert de sanctuaire, des pénétra­tions vaginales aussi avec les doigts. Jusqu’à ce jour où il tentera même d’introduire une sonde uri­naire dans le jardin secret de sa petite protégée…

«Curiosité mauvaise», décrit­-il au­jourd’hui à la barre : « Je ne trou­vais pas normal qu’on empêche la vie sexuelle des femmes », lâche­-t­’il sous les yeux de sa fille, aujour­d’hui 17 ans.

La petite Justine (pré­nom modifié) est venue chercher des réponses.

Elle n’aura eu que l’odeur du dégoût :

« Je voulais me­surer la profondeur » de son vagin dit-til encore, avant d’invoquer des excisions vues sur Internet.

Comme si :

« Votre fille était un objet sur lequel vous meniez des expé­riences », s’attriste la partie civile.

Le secret de ces agressions sexuelles et viols est resté tapi dans l’antre familial pendant dix ans, en dépit des ré­vélations de l’enfant à sa mère.

C’est un médecin du CHU d’Amiens, à qui l’enfant s’est confiée, qui brisera la loi du si­lence.

Jean-­François est paraplégique de­puis 2006 et un accident de quad. Sa femme, la mère de l’enfant, continue de s’occuper de lui au quotidien…

« On comprend bien la difficulté », relève le tribunal.

De­puis le signalement à la justice, Justine ne voit plus son père.

Mais entre­temps, elle s’est construite sans réponse à ses questions. Au point que l’enfant, aujourd’hui diagnostiquée HPI (Haut Potentiel intellectuel) se passionne pour la psychologie et a laissé sa mère à la porte de la salle d’audience.

« Après la canule, je me suis dit qu’il fallait que j’arrête, concède le père à la barre. Il ne s’est plus jamais rien passé ».

L’armure paraît fendue :

« Bien sûr que j’avais l’idée que c’est quelque chose qui la faisait souffrir. Elle a voulu que je vienne, je suis là, vous pouvez me poser toutes les questions », sanglote­-t­’il.

Puis il se referme : les pénétrations vagi­nales :

« Il y a eu une intention, mais il n’y a pas eu viol ».

La canule ?

« Ça l’a griffé, j’ai arrêté ».

Les films éro­tiques partagés avec l’enfant ?

« Elle m’a surpris, j’ai éteint la télé­vision, j’ai voulu en parler un peu plus tard avec elle ».

Dans cette histoire, l’état de santé précaire du prévenu « a conduit à la correctionnalisation de cette af­faire », rappelle la partie civile. Pour qui il faut une sanction de nature à offrir à Justine le droit de se reconstruire.

Le procu­reur de la République requiert 3 ans de prison dont 2 as­sortis d’un sursis avec mise à l’épreuve.

Le tribunal suit les ré­quisitions du Parquet.

L’autorité parentale du père est retirée.

Son quotidien immobilisé sur un lit médical ne changera guère.

Ce­lui de sa fille est bouleversé à tout jamais.

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