Fleury-sur-Andelle | Pas de prison pour le pédo qui a agressé sexuellement sa belle-fille

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Les agressions sexuelles se sont passée entre ses 10 et 13 ans
petite fille prostrée
À la barre, son beau-père, quinquagénaire au visage fermé, est accusé d’agressions sexuelles à son encontre entre 2010 et 2013, alors qu’elle avait une dizaine d’années.

Un quinquagénaire “condamné” à du sursis pour les agressions sexuelles infligées à sa belle-fille entre ses 10 et 13 ans

“Une audience difficile et redoutée” pour une famille d’Andé, mardi, au tribunal judiciaire d’Évreux.

Sur le banc des victimes, une jeune femme, aujourd’hui âgée de 24 ans, n’a pas revu sa mère depuis deux ans.

À la barre, son beau-père, quinquagénaire au visage fermé, est accusé d’agressions sexuelles à son encontre entre 2010 et 2013, alors qu’elle avait une dizaine d’années.

Sa mémoire est confuse, mais elle se souvient particulièrement de trois épisodes, où elle avance que son beau-père s’est livré à des attouchements.

Des agissements perpétrés en l’absence de sa mère et plus particulièrement pendant les vacances scolaires, quand il venait la réveiller dans sa chambre.

Elle rapporte l’épisode le plus marquant où, alors malade et allongée sur le canapé :

« Avec sa tête, il est allé entre mes jambes et a fait des choses avec sa langue sur mes parties intimes ».

Le 30 avril 2016, le père est convoqué par la gendarmerie de Fleury-sur-Andelle pour non-présentation d’enfant. Il s’y rend accompagné de sa fille de 16 ans, qui se livre aux gendarmes sur les agressions qu’elle aurait subies de la part de son beau-père.

Elle y témoigne d’une fugue du foyer maternel le 18 septembre 2014, où sa mère avait dès le lendemain procédé au changement des serrures et qui a entraîné un changement de résidence à la faveur de son père à l’été 2015.

Sujette à des crises d’angoisse, des cauchemars et des problèmes d’eczéma, l’adolescente bénéficie dès lors d’un suivi dans un centre médico-psychologique qui, selon elle, « a tout fait ressortir ».

Quand on l’interroge sur l’attitude de sa mère, elle répond à la volée :

« Elle n’ouvre pas les yeux. »

En effet, la mère, qui a demandé à s’exprimer en tant que témoin à à l’audience, répète :

« C’est impossible car je connais mon mari. »

Cachée derrière ses longs cheveux sur le banc des victimes, la fille écoute sa mère révoltée, sans jamais la regarder.

L’un des enfants du beau-père, auditionné au cours de l’enquête, a des mots durs à l’égard de son père, qu’il décrit comme sévère et physiquement maltraitant avec lui. Il indique aussi que son père pouvait passer dix à vingt minutes dans la chambre de sa sœur par alliance quand il allait la réveiller.

Introduisant son discours d’un « je ne suis pas un monstre ! », le quinquagénaire nie cependant catégoriquement les faits.

Son conseil, Me Marc François, évoque une dénonciation du même type d’une amie très proche de la victime, qui cherchait à pousser sa propre mère et son beau-père à la séparation.

L’avocat général s’interroge lors de ses réquisitions sur la parole de la victime, car bien que considérée comme crédible par les experts, « suffit-elle à renverser la présomption d’innocence ? »

Tout au long de la procédure, comme à l’audience, les parties n’ont jamais varié dans leurs déclarations et semblent irréconciliables.

Au terme de la délibération, le prévenu est reconnu coupable et condamné à une peine d’un an entièrement assortie d’un sursis probatoire de deux ans, au cours desquels il devra justifier d’obligations de travail et de soins.

Désormais inscrit sur le fichier des auteurs d’infractions sexuelles (FIJAIS), il devra aussi indemniser sa victime à hauteur de 1 500 €.

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