Petite-Forêt | Le pédocriminel exhibitionniste aux multiples victimes n’ira pas en prison
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
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- 03/05/2024
- 04:19
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Les faits se sont déroulés en 2023 dans un restaurant familial de Petite-Forêt.
«Des petites filles du même âge, toujours le mercredi, le jour des enfants, dans le même restaurant ! C’est un pédophile en puissance ! », s’emporte une maman lorsque les magistrats l’invitent à la barre.
La mère d’une autre fillette s’effondre en pleurs.
« Je pensais qu’il aurait quand même le courage d’avouer. Il savait ce qu’il faisait, je suis écœurée. »
« Ma fille ne m’a rien dit car elle avait honte. Son journal intime est tombé, il s’est ouvert, et on a tout découvert. Elle a encore des flashs, elle se cache pour pleurer à l’école », témoigne une troisième maman.
Sa fille, chez qui des symptômes de stress posttraumatique ont été décelés, fait désormais l’objet d’un suivi psychologique.
Il y a encore un an, ces trois mères ne se connaissaient pas. Leur point commun ?
L’an passé, elles se sont rendues, avec leurs enfants, un mercredi, dans un restaurant familial de la zone commerciale de Petite-Forêt.
Pendant que la famille se restaurait, leurs enfants ont été s’amuser à l’étage, dans l’aire de jeux aménagé à cet effet.
C’est aussi à l’étage qu’il faut se rendre pour aller aux toilettes. C’est là que les trois petites filles, qui avaient sept à huit ans, ont croisé la route du prévenu.
Ce prévenu est un trentenaire qui présente bien. Cadre commercial, il s’apprête à se marier le mois prochain.
« Venez voir dans les toilettes, il y a des jeux ! » : chaque enfant a rapporté cette même phrase aux policiers.
« C’est ce qui permet aux enquêteurs de faire le lien entre les plaintes », explique la substitut Christelle Broche.
Une fillette l’a sui vi. Elle décrit, avec ses mots d’enfant, une exhibition suivie d’une masturbation et d’une érection.
« Un acte puéril et débile. Mais je ne me masturbais pas, je n ’avais pas d’érection. »
Les faits dénoncés par la deuxième enfant, il les qualifie de :
« Farfelus. Je n’ai aucune appétence sexuelle pour les enfants ! ».
La plus marquée des trois a expliqué qu’elle est par venue à s’enfuir après qu’ il lui a montré son sexe, puis demandé « un petit bisou ».
« Elle a vécu quelque chose mais ce n ’est pas moi ! », se défend le trentenaire.
Même si elles l’ont toutes trois reconnu…
Les magistrats, tout comme Mes Coulon, Legrand et Honnart ont beau avoir insisté sur le fait que les trois enfants ne se connaissaient pas et qu’elles décrivaient le même mode opératoire, la même phrase, le cadre n’en a pas reconnu davantage.
« Il y a une perversion à commettre ce type d’acte. Des soins sont absolument nécessaires », a estimé le parquet.
Le tribunal a été un peu au-delà des réquisitions en condamnant le trentenaire à trois ans de suivi socio-judiciaire. Il encourt un an de prison s’il ne respecte pas ses obligations de soins et d’indemnisation des victimes à qui il devra verser un total de 8 650 euros.
Le voilà désormais inscrit au fichier des délinquants sexuels.
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