Nantes | Laxisme judiciaire pour le père qui agressait sexuellement sa fille aîné

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Le pédocriminel est également reconnu coupable de violences physiques sur ses 4 filles…
L’une des filles avait filmé son père agresser sexuellement sa sœur. La vidéo avait été fournie aux policiers, en novembre 2023.

Le père, 39 ans, jugé mercredi, a été “condamné” à 18 mois de prison ferme et perd l’autorité parentale.

Au mois de décembre 2019, à Nantes, une fillette scolarisée en CM2 se confie à l’équipe éducative après avoir frappé deux surveillants.

À la maison, son père aurait « tapé » sa mère et :

« Il y avait beaucoup de sang qui sortait de sa bouche ».

L’élève ajoute qu’avec ses sœurs, elle est régulièrement frappée dans le dos avec un câble de chargeur de téléphone ou la prise du fer à repasser. Leur père leur aurait aussi mis de l’eau pimentée dans les yeux.

Un signalement est effectué auprès du parquet de Nantes, qui classe l’affaire.

En novembre 2023, un second signalement est effectué, par le collège où est scolarisée la jeune fille.

Cette fois-ci, ce n’est pas des violences qui sont évoquées, mais une agression sexuelle. L’affaire est prise au sérieux puisque la collégienne fournit une vidéo, prise au cours de l’année 2023, sans pouvoir être datée précisément.

Sur les images, on aperçoit le père de famille soulever ses vêtements et saisir la nuque de sa fille aînée pour accoler son visage au niveau de ses parties intimes. L’homme effectue des va- et-vient alors que l’adolescente de 16 ans détourne la tête.

Après son placement en garde à vue puis en détention provisoire à l’issue du déferrement, cet homme de 39 ans, inconnu de la justice, était jugé mercredi.

Il devait répondre d’agression sexuelle incestueuse et de violences habituelles sur ses 4 filles.

« Mon intention n’était pas de faire du mal », déclare-t-il.

En garde à vue, il a expliqué qu’il s’agissait de prévention.

« Donc pour montrer les dangers d’une agression à votre fille, vous l’agressez », se désole la présidente.

Formellement contestées face aux policiers, les violences sont reconnues du bout des lèvres à la barre.

Conformément aux réquisitions, l’homme a été condamné à 18 mois de prison ferme, avec maintien en détention, plus 6 mois de sursis probatoire. L’autorité parentale lui est retirée et il devra indemniser le préjudice de ses filles.

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