Ardennes | La cour criminelle condamne deux violeurs

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Ils avaient le choix entre la cour d’assises et la cour criminelle.
photo d'une femme agressée plaquée au sol maintenue et molestée
Neuf mois après son instauration, la Cour Criminelle vient de rendre trois verdicts.

La nouvelle cour criminelle a condamné à 10, 8 et 2 ans de prison deux violeurs et une complice

Ils avaient le choix entre la cour d’assises et la cour criminelle.

Les trois accusés, dont deux pour viols sur mineures, en concertation avec leur avocat, ont opté pour la cour criminelle testée pendant trois ans dans les Ardennes.

Neuf mois après son instauration, elle vient donc de rendre trois verdicts.

Le premier dossier, qui se tenait sur deux jours, a été jugé à huis clos à la demande de la partie civile. Lui (*) était accusé de deux viols sur mineure de 13 ans, perpétrés en juin 2016 à Sedan.

Son ex-compagne, tante de la victime, était jugée pour corruption de mineure et non-dénonciation de crime.

L’avocat général avait requis 12 ans et trois ans avec sursis pour elle. Les magistrats professionnels ont finalement condamné l’homme à huit ans de prison et sa complice à deux ans de prison ferme.

« Mon client a déjà effectué deux ans et demi de détention provisoire et avec le jeu des remises de peines, il sera libérable dans 18 mois »

explique Me Delgenès, l’avocat de l’homme.

Le pénaliste assurant aussi la défense de l’accusé dans un second dossier de viol sur mineure, âgée au moment des faits de 6 à 8 ans.

Entre avril 2015 et avril 2017, il avait abusé de la fille de sa compagne de l’époque, à Charleville-Mézières.

« Mon client s’était préparé à une peine de 14 ou 15 ans ».

Dans cette affaire, huit ans avaient été requis avec, finalement, un verdict à 10 ans de prison. Des condamnations qui sont désormais définitives, les accusés ayant déjà annoncé ne pas faire appel. Et dans ce cas-là, c’est devant une cour d’assises qu’ils auraient dû défendre leur cas.

Premier bilan -positif- pour celui qui assurait la défense des deux principaux accusés.

« La parole est plus libre avec des magistrats professionnels. En cour d’assises, il y a des arguments qui peuvent heurter les jurés populaires ».

Pour autant, Me Richard Delgenès alerte :

« Il faut que la cour criminelle présente les mêmes garanties pour l’accusé que la cour d’assises et éviter de tomber dans la facilité et la rapidité. Et prendre le temps d’interroger les experts notamment ».

source : lardennais

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